Des gardiens de prison, des infirmières, du personnel administratif se sont réunis à quelques centaines de mètres de Champ-Dollon.
«Nous sommes là, car certains collègues ont eu le besoin et l’envie de se recueillir quelques minutes pour montrer leur soutien à la famille de la victime, à ses collègues», explique Mirella Falco. La secrétaire syndicale du secteur santé au Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs s'est adressée ce lundi matin à une centaine de représentants du monde pénitentiaire et médical, dans les jardins de l’Hôpital des Trois-Chêne, à quelques centaines de mètres de la prison.
Les mots de Christian Antonietti, président du syndicat des gendarmes et des gardiens, ne laissent personne indifférent. «En ce monde, le bien et le mal s’affrontent sans cesse. Dans cette difficile lutte de chaque instant, des personnes croient avec une très grande noblesse que l’on peut rendre meilleurs le monde et les gens. Adeline avait foi en l’importance de cette mission. Elle qui préférait défendre des valeurs humaines au risque de sa vie, mais nantie de toute sa passion. Oser offrir le souffle chaud du vent plutôt que les chaînes. (…) Amis, ne cédons pas à la révolte et à la haine. Tatouons plutôt nos cœurs de sa bonté et de son esprit. Trouvons les mots pour soulager souffrance et peine et gardons à jamais l’image de cette femme qui sourit.»
Les visages fermés, les yeux embués, cachés parfois derrière des lunettes de soleil, ces hommes et ces femmes venus par solidarité lâchent chacun un ballon blanc dans le ciel.
Cet après-midi, les obsèques d'Adeline, tuée il y a dix jours par un détenu de La Pâquerette, une unité thérapeutique spécialiste dans la réinsertion des grands délinquants souffrant de troubles psychiques, se déroulent à l'autre bout du canton, à Avusy.
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