vendredi 8 avril 2016

A la barre le prévenu déclare : " Je vais mieux en prison, en liberté, rien ne m'arrête. "

A 26 ans, un individu avait comparu le 9 décembre devant le Tribunal de grande instance de Caen, pour violences, dégradations et outrages. L'affaire avait été renvoyée, une expertise psychiatrique s'étant avérée nécessaire pour le juger.
 
Les faits remontent au 10 mai. Une invitation alcoolisée à diner du prévenu chez un couple d'amis se transforme en pugilat catastrophique. En effet, D.L tente d'écraser son hôte avec le frigo, celui-ci lui assenant en retour plusieurs coups de couteau.

Fuyant les lieux, il revient quelque heures plus tard, plus ivre encore, défonçant la porte avec l'intention d'en découdre à nouveau. S'en suit une garde à vue houleuse accompagnée d'insultes bien gratinées.
 
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A la suite d'une expertise psychiatrique, il a comparu mercredi 6 avril devant le Tribunal de grande instance de Caen, pour ces délits. L'homme, sous curatelle renforcée, a déjà été hospitalisé pour épisodes psychotiques (dus à une dépendance à l'héroïne et à la cocaïne). Soigné, il consomme néanmoins régulièrement de l’alcool et du cannabis. Adolescent instable, il est devenu un adulte impulsif et déséquilibré, attiré par la transgression et reconnaissant lui même : « Je vais mieux en prison, en liberté, rien ne m’arrête. »
 
Il est également jugé pour vols avec effraction, survenus le 1er août, dans plusieurs véhicules stationnés dans le parking « Vinci », place de la Résistance à Caen. Ses explications sont pour le moins surprenantes : « Je devais garder les chiens d'un ami mais j'ai préféré aller faire la fête à Évreux. Il les a récupéré à la fourrière. Il était furax. Il m'a réclamé 400 euros, alors j'étais obligé de le rembourser. »
 
Comparaissant incarcéré pour 18 mois pour vols de voitures et actes de violence, son casier judiciaire comporte 6 mentions du même genre. En ce qui concerne l'affaire du « frigo », l'individu est condamné à 8 mois de prison ferme pour violence envers son « ami » (celui-ci ayant tout de même 17 mentions sur son casier judiciaire), à 350 euros de préjudice corporel et à 150 euros de dégradations. S'y ajoute 6 mois avec sursis pour outrage à agents assorti de 2 ans de mise à l’épreuve. Reconnu également victime, son « ami » devra lui verser 400 euros de préjudice corporel et 200 euros de préjudice moral. Pour les vols survenus le 1er août, s'y ajoutent 2 mois ferme.

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