Ce n’était pas un enfant de chœur, mais un délinquant qui a déjà fait plusieurs séjours en prison.
Quatre semaines après son décès à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, son cercueil devait être fermé vendredi 29 avril et remis à la famille.
La presse locale avait été informée le 1er avril d’« un suicide de plus » dans la plus grande prison d’Europe.
Seul dans la cellule OM29 du quartier des arrivants, Mamadou C. serait décédé intoxiqué après avoir mis le feu à son matelas.
Mais « les circonstances de sa mort sont très inhabituelles », reconnaît aujourd’hui sous couvert d’anonymat un membre de l’administration pénitentiaire.
Après une rapide enquête, habituelle dans ce type de situation, le procureur de la République d’Evry, Eric Lallement, a décidé d’ouvrir le 18 avril une information judiciaire pour « homicide involontaire ; entrave volontaire à l’arrivée des secours destinés à faire échapper une personne à un péril imminent ; non-assistance à personne en danger ».
De tels chefs de délits ne présagent pas de ce qui sera retenu à l’issue de la procédure. « Un certain nombre d’éléments me laissent à penser que des fautes ont été commises », explique aujourd’hui M. Lallement...
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