mardi 26 avril 2016

Belgique - La grève dans les prisons est suivie à 90% des effectifs

L’arrêt de travail prévu durant 32 heures dans toutes les prisons du pays, à l’appel de la CSC Services publics, la CGSP Amio et le SLFP, était bien suivi mardi matin.


«Environ 90% du personnel respecte le mot d’ordre de grève», selon la CGSP Amio, l’ACOD et l’ACV.

Le personnel pénitentiaire a débrayé lundi soir à 22h00, au commencement du shift de nuit. Le mouvement de grève doit se poursuivre jusqu’à mercredi 06h00.

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«C’est une réussite. L’action est en effet suivie de 90 à 100% selon les prisons. Presque personne ne rentre. Y compris les affiliés du SLFP qui sont couverts par le syndicat libéral», se félicite Serge Jacobs, secrétaire fédéral de la CGSP Amio.

«Ceux qui souhaitent travailler ne sont pas empêchés de le faire», a précisé Filip Dudal, de l’aile flamande de la CSC Services publics (ACV). Selon lui, 90% du personnel observe l’arrêt de travail. La participation s’élève même à 99% dans certains établissements comme à Termonde et Hasselt, renchérit de son côté Gino Hoppe, du pendant flamand de la CGSP (ACOD).

Les syndicats ne sont pas surpris du succès de la grève. «L’insatisfaction du personnel est palpable. Les économies à réaliser sont tellement importantes qu’il n’est plus possible d’assurer le travail normalement», ajoute Dudal.

Dans le cadre de l’ajustement budgétaire, le ministre de la Justice Koen Geens compte réaliser une économie de 1,5% dans les centres de détention sur la législature. Le personnel devra notamment travailler en cinq shifts, contre trois précédemment. Tant la FGTB-CGSP que la CSC avaient déjà mené des actions en décembre à ce sujet.

Le personnel a par ailleurs de plus en plus de difficultés à prendre ses congés en raison de la réduction du nombre de travailleurs. S’ils étaient 9.295 en 2014, ils doivent passer à 8.366 en 2018 (-10%).

Aucune visite ne sera autorisée ce mardi. «L’objectif n’est pas de contrarier les éventuels visiteurs. Ce que nous voulons c’est donner un signal au gouvernement, lui montrer que nous ne pouvons plus travailler comme ça», conclut Gino Hoppe.

SudInfo.be

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