vendredi 8 avril 2016

Et si, une fois en prison, Salah Abdeslam était placé sous vidéosurveillance constante?

Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la Justice, a demandé à ses services d’étudier la mise en place d’une telle mesure…

L'ambulance dans laquelle Salah Abdeslam a été transporté à la prison de Bruges, le 19 mars 2016.

A détenu exceptionnel, mesures exceptionnelles ? Le ministère de la Justice s’interroge sur la possibilité de placer Salah Abdeslam sous vidéosurveillance permanente, une fois qu’il aura rejoint la cellule d’une prison française.

>> Comment protéger Salah Abdeslam de lui-même et des autres ?
Dévoilée par RTL, ce jeudi matin, l’information a été confirmée à 20 Minutes par une source proche du garde des Sceaux. « L’administration pénitentiaire a formulé plusieurs recommandations éventuelles parmi lesquelles la vidéosurveillance, indique cette source. Le ministre a demandé une expertise juridique sur ce point précis. Mais aucune décision n’a encore été prise. »

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Les victimes des attentats craignent qu’il ne « se foute en l’air »

Outre le risque d’évasion, de nombreuses victimes des attentats de novembre, à Paris, redoutent que le terroriste présumé ne tente de se suicider dans sa cellule, comme l’a fait cette semaine le directeur d’école de Villefontaine, mis en cause, lui, pour des faits de pédophilie.
>> A relire : L'interview de Patricia Correia
« Est-ce que Salah Abdeslam ne va pas se foutre en l’air ? », réagissait ainsi Patricia Correia, maman d’une victime du Bataclan, au lendemain de son arrestation mouvementée à Molenbeek (Belgique). Jean-Jacques Urvoas n’ignore rien de ce risque. Dans les colonnes du Journal du dimanche, il a donc promis de « prendre toutes les mesures nécessaires » pour que le terroriste « puisse aller [à son] procès. »

Le Contrôleur des prisons très critique

Pour autant, son placement sous vidéosurveillance est loin d’être acquis. Tout simplement parce que le droit français ne le prévoit, pour l’instant, que dans un cas très précis. « Seuls les détenus présentant un "risque aigu de suicide" peuvent être placés dans une cellule spéciale surveillée par une caméra, indique l’administration pénitentiaire. Surtout, cette mesure n’est prévue que pour une durée de 24 heures. »

En tout état de cause, la Chancellerie devra obtenir l’autorisation de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) si elle souhaite mettre en place une telle mesure pour Salah Abdeslam. Et elle peut déjà s’attendre à un débat avec le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).
Contacté par 20 Minutes...

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