dimanche 14 septembre 2014

"Indignation" de la famille du juge Michel après la semi-liberté de son assassin

La famille du juge Michel assassiné en 1981 s'est indignée de l'aménagement de peine de son meurtrier, selon "La Provence".

Un officier de police (illustration)
 
La famille du juge Michel, tué en 1981 à Marseille alors qu'il circulait à moto, a fait part ce samedi de son "extrême indignation" à la suite de l'aménagement de peine dont bénéficie l'assassin de ce magistrat, spécialiste des réseaux internationaux de trafic de drogue.

François Checchi, 65 ans, condamné en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 18 ans, bénéficie depuis ce lundi d'un régime de semi-liberté, a rapporté La Provence ce samedi. Il n'a pas été possible de confirmer cette information de source judiciaire.

"L'avis de la famille Michel ne mérite plus aucune considération"

"Madame Jacqueline Michel, veuve du juge Pierre Michel et leurs deux filles Béatrice et Emmanuelle, tiennent à faire part de leur extrême indignation et de leur profonde douleur suite à la décision d'aménagement de peine de l'un des assassins de leur époux et père", ont-elles indiqué dans un communiqué à l'AFP.

"Elles indiquent qu'elle s'étaient au préalable formellement opposées à cette demande, comme elles l'ont systématiquement fait lors de multiples démarches similaires formulées ces dernières années. Il apparaît désormais que l'avis de la famille Michel ne mérite plus aucune considération", poursuivent-elles.

Le juge était en charge des affaires de la "French connection"

"Si les assassins réclament des aménagements de peines, la famille Michel subit quant à elle cette perte irréparable sans aménagement possible. Sa tristesse est perpétuelle", affirme encore la famille. Selon La Provence, François Checchi, détenu au centre pénitentiaire de Caen, travaille depuis ce lundi comme agent d'entretien dans une association d'insertion de la région caennaise. Il doit cependant retrouver sa cellule chaque soir. 

Ce régime de semi-liberté lui a été accordé par la chambre d'application des peines du parquet général de Caen le 31 juillet. Premier juge d'instruction à Marseille, en charge des affaires de drogue les plus importantes dont celle de la "French connection", Pierre Michel avait été tué à Marseille le 21 octobre 1981 de trois balles de 9 mm par deux hommes casqués circulant à moto, alors qu'il rentrait chez lui, également à moto. Cet assassinat avait provoqué une émotion considérable.

Les enquêteurs avaient remonté la piste des commanditaires : François Girard, membre de la French sicilian connection et Homère Filippi, également condamné dans des affaires de drogue dans le sud de la France, tous deux incarcérés à Marseille dans des affaires instruites par le juge Michel. "La famille Michel se souvient des désastreuses conséquences de la suspension de peine pour 'raisons médicales' dont avait bénéficié en 2005 François Girard. Lequel (...) avait rapidement été réincarcéré et condamné pour violation de son interdiction de séjour puis association de malfaiteurs. Comme François Girard voici peu, François Checchi offrirait aujourd'hui toutes les garanties de réinsertion...", déplore encore la famille.
RTL

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