samedi 27 septembre 2014

Les premiers «Jeux olympiques pénitentiaires» nationaux se terminent aujourd'hui

Plusieurs centaines de détenus ont participé depuis lundi, dans le Var, à cette première édition nationale. Objectif: améliorer les relations et aider à une réinsertion prochaine.
 
Les Jeux pénitentiaires ont été l'occasion de célébrer une victoire sportive pour plusieurs détenus, comme ces joueurs de volley-ball.

Aux quatre murs de cellules, substituer le sport et l'esprit d'équipe. Voilà l'ambition des Jeux pénitentiaires, compétition sportive organisée pour la première fois à l'échelle nationale par le Comité régional olympique sportif (Cros) Côte d'Azur et le ministère de la Justice. La cérémonie de clôture, célébrée ce vendredi à Saint-Raphaël-Bouroulis, dans le Var, marquera la fin d'une semaine d'épreuves sportives en tout genre rassemblant détenus de courte peine et personnel pénitentiaire. Au total, une quarantaine d'établissements y ont pris part, pour un total de 1500 participants.

L'idée de jeux sportifs destinés aux détenus est née en région Provence Alpes Côte-d'Azur (Paca). «Depuis longtemps, nous essayons de développer un certain nombre d'actions sportives à destination de jeunes chômeurs», explique au Figaro Pierre Cambréal, directeur délégué du Cros Côte d'Azur. Persuadé que le sport «est le meilleur vecteur de cohésion sociale», le Cros a décidé d'étendre son action aux détenus de la région en encourageant la pratique du sport en prison, «la seule activité disponible à part la lecture». Dans cette optique, les Jeux pénitentiaires doivent permettre de «donner un projet aux moniteurs de prison, afin que l'entraînement débouche sur quelques chose» et ne reste pas qu'une activité sans enjeu.

Organisés à l'échelle régionale en 2012 et 2013, le projet a retenu l'attention des instances nationales et l'édition 2014 s'adresse à l'ensemble des centres pénitentiaires français volontaires. La participation repose d'abord sur «un contrat moral», souligne Pierre Cambréal: «L'idée n'est pas d'avoir des gens qui ne font rien en prison et ne participeraient pas aux activités.» Outre la motivation, une sélection juridique intervient ensuite. Les services pénitentiaires d'insertion et de probation ont examiné les dossiers des candidats et ont octroyé, au cas par cas, une permission de sortir. «Il ne s'agit évidemment pas de personnes condamnés à 30 ans de prison pour des crimes de sang», mais de détenus ayant écopé «d'une peine plus légère, d'un ou deux ans de prison». Et qui seront donc bientôt amenés à se réinsérer dans la société civile.

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