vendredi 26 septembre 2014

Nîmes - avec une supopulation de 200 %, tension derrière les barreaux

La maison d'arrêt de Nîmes a célébré, cette semaine, ses quarante ans dans un contexte dangereux de surpopulation de 200 %.

Une situation extrêmement difficile de façon pérenne", "un miracle permanent" qui consiste à "maintenir les équilibres". C'est en ces termes que Georges Vin, le directeur interrégional des services pénitentiaires, a rendu hommage, mercredi, au travail effectué par la direction et les agents de la maison d'arrêt de Nîmes. L'établissement, qui célébrait lors d'une petite cérémonie son quarantième anniversaire, subit depuis de nombreuses années une surpopulation de l'ordre de 200 %, obligeant le personnel à gérer, au quotidien, un contexte tendu.
"Un contexte explosif qui n'a pas explosé"
Au moment de remettre la médaille pénitentiaire à trois fonctionnaires, leur hiérarchie a souligné "le trésor de patience" et le sens de "l'approche" mis en œuvre pour éviter que la situation ne s'embrase derrière les barreaux de l'unité du chemin bas de Grézan. "Dernièrement, la maison d'arrêt de Nîmes a connu un contexte explosif, qui n'a pas explosé", a rappelé le directeur interrégional. Avant lui, le directeur de la maison d'arrêt, Luc July, avait décrit les conditions qui rendent la détention plus sensible aujourd'hui que par le passé, entre "les détenus toxicomanes ou malades mentaux, les conflits communautaires sur fond de radicalisation religieuse".

Une Nîmoise secrétaire d'Etat à la condition pénitenciaire en 1974

C'est aussi dans un contexte pénitentiaire tendu que la maison d'arrêt de Nîmes voit le jour, le 25 novembre 1974. Nous sommes deux ans après une grande réforme de libéralisation des conditions de détention. Plusieurs établissements ont été saccagés, des détenus tués. Valéry Giscard d'Estaing a été élu président de la République quelques mois plus tôt et c'est une Nîmoise, Hélène Dorlhac de Borne, qui occupe la fonction de secrétaire d'État à la condition pénitentiaire. Le nouvel établissement de la préfecture gardoise s'élève alors en périphérie de la ville. La presse vante "ses couloirs larges et sa vaste cour" et précise que "les dortoirs y sont bannis, au profit de cellules de 9 m², y compris celle réservée aux condamnés à mort".

Deux évasions lors des quinze dernières années

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