vendredi 18 mai 2018

Corse: nouveau retrait de l'agrément d'un imam fiché S

L'agrément d'un imam fiché S qui intervenait dans les prisons corses a été retiré pour la seconde fois après une première décision annulée par la justice, a-t-on appris vendredi auprès de la direction de l'administration pénitentiaire.


L'habilitation de l'imam ajaccien Hamid Lamrani Elhouabi, aumônier intervenant dans les prisons de Borgo et d'Ajaccio, a été une nouvelle fois retiré "sur la base de nouveaux éléments de justification qui ont été communiqués à l'intéressé et à son conseil", a indiqué la direction de l'administration pénitentiaire.



L'avocat de M. Elhouabi, Me Sefen Guez Guez a précisé qu'il allait "déposer un nouveau recours" devant le tribunal administratif parce qu'il n'y a "rien de nouveau, ce sont les mêmes éléments qui ont été débattus devant les tribunaux et qui ont donné lieu à l'annulation" de la décision de l'administration pénitentiaire.


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Selon Me Guez Guez, son client a été fiché S, ce qui signifie qu'il est considéré comme susceptible de nuire à la sûreté de l'Etat, "suite à une dénonciation calomnieuse" par "les nationalistes corses".

"Accusé de préparer des attentats en Corse"

"On l'avait accusé de préparer des attentats en Corse et il y avait eu une perquisition à son domicile. Cette perquisition n'avait strictement rien donné mais comme il y a quand même eu ouverture d'une enquête de police, il a été fiché S", a-t-il plaidé.

Me Guez Guez fait référence à un tract du FLNC-22 octobre (Front de libération nationale corse), diffusé en juillet 2016 dans lequel le groupe clandestin dénonçait la présence de "huit salafistes en Corse" et affirmait qu'un "imam de Corse" était "un indicateur de police".

L'administration pénitentiaire l'avait suspendu à titre conservatoire et son agrément pour se rendre dans les prisons corses avait été retiré en février 2017.

L'aumônier avait porté l'affaire devant le tribunal administratif de Bastia qui lui a donné raison en septembre 2017 en décidant d'annuler ce retrait d'agrément au motif que les faits reprochés ne présentaient pas un caractère de gravité suffisant.

Parmi ces faits figuraient notamment son fichage "S" et son refus de serrer la main à des femmes lors d'une réunion publique dans une école d'Ajaccio.

La direction interrégionale de l'administration pénitentiaire de Marseille avait fait appel de cette décision qui a été confirmée le 22 janvier 2018 par la cour administrative d'appel de Marseille. Celle-ci avait donné deux mois à l'administration pénitentiaire pour réexaminer la situation.

France 3






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