vendredi 6 juillet 2018

Après l’évasion de Redoine Faïd, l’administration pénitentiaire en état de crise

La recherche d’une responsabilité dans la gestion de ce détenu, éternel candidat à l’évasion, révèle une direction centrale en manque d’effectif et coupée du terrain.

Après l’évasion de Redoine Faïd, l’administration pénitentiaire en état de crise

Moins d’une semaine après l’évasion spectaculaire par hélicoptère de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne) dimanche 1er juillet, la question d’éventuels dysfonctionnements au sein de l’administration pénitentiaire est posée.



Très prudente jusqu’ici sur les leçons à tirer de cet événement « extraordinaire », Nicole Belloubet, ministre de la justice, pourrait bien décider de sanctions une fois qu’elle aura sur son bureau les conclusions de l’enquête administrative.

Et ce, indépendamment du volet de l’enquête judiciaire qui va devoir déterminer si le criminel a bénéficié ou non de complicités internes pour préparer cette opération commando sans précédent.

Matière ultrasensible

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Selon nos informations, trois membres de l’Inspection générale de la justice sont arrivés mardi 3 juillet au centre pénitentiaire sud-francilien de Réau pour entendre les personnels et comprendre ce qu’il s’est passé.

Ils devaient ensuite rencontrer les équipes de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, basée à Fresnes, puis, dès le début de la semaine du 9 juillet, les responsables de la direction de l’administration pénitentiaire.

Un rapport d’étape devrait être transmis à Mme Belloubet avant le 14 juillet, mais le rapport définitif pourrait n’être bouclé que la semaine suivante.

C’est que la matière est ultrasensible, sur fond de tensions au sein de l’administration pénitentiaire.

En quelques jours, les différences d’appréciation entre la direction nationale et la hiérarchie régionale sur le cas de ce « détenu particulièrement signalé » (DPS) sont devenues un fossé autour duquel chacun se renvoie de plus en plus violemment la responsabilité d’un éventuel couac.

Derrière la révélation, le 3 juillet, par Le Figaro d’un échange de courriels sur une demande urgente de changement de prison pour M. Faïd en raison de risques de « passage à l’acte » émanant du terrain auquel...

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