jeudi 13 septembre 2018

À Colmar, la « galère » des punaises de lit

Des punaises de lit ont investi la maison d’arrêt de Colmar. Un détenu vient de saisir le tribunal administratif pour s’en plaindre.

À Colmar, la « galère » des punaises de lit

« Détenu depuis avril dernier à Colmar, mon client se plaint de la présence de punaises de lit à la maison d’arrêt depuis le mois de juillet. Deux changements de cellule n’y auraient rien changé :
certains de ses vêtements ont dû être jetés, d’autres doivent être désinfectés », explique l’avocat colmarien Me Sacha Rebmann, qui a saisi mardi le tribunal administratif de Strasbourg en référé. 

Une procédure d’urgence par laquelle il sollicite une expertise « sur les conditions de détention, et la salubrité de manière générale » au sein de cet établissement pénitentiaire.

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Un rapport d’expert similaire dénonçait en 2012 l’insalubrité de cette vétuste prison, mais sans relever la présence de punaises de lit, ces petits insectes difficiles à déloger, qui se nourrissent essentiellement de sang humain.

« Je n’avais jamais entendu parler de ces nuisibles dans la maison d’arrêt, en tout cas pas depuis mon arrivée ici en 2003 », indique un surveillant. La présence de ces hétéroptères ayant été confirmée en août par le service médical de l’établissement, le syndicaliste décrit « une grosse galère ». Pour les détenus avant tout, d’aucuns ayant alerté l’observatoire international des prisons, une association pour le respect des droits de l’homme et de la dignité en milieu carcéral.

« Les pauvres, certains ont dû dormir sur des matelas au sol, à quatre ou cinq dans des cellules de neuf mètres carrés, pendant les trois semaines de désinfection du deuxième étage du quartier cellulaire. Ils ont réintégré ce niveau jeudi dernier, mais des punaises ont depuis été retrouvées dans trois cellules de ce deuxième étage, et deux autres au premier… Il faudrait que des détenus soient transférés ailleurs, mais en attendant une désinfection efficace, on demande au moins qu’il n’y ait plus de nouveaux arrivants ! », souligne le surveillant.

Selon lui, 168 détenus occupent actuellement cette prison de 119 places, contre 158 détenus pour 120 places selon la direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP), qui précise que « cela fluctue en permanence ».

Fermeture dans deux ans

Une « galère » pour le personnel pénitentiaire également : « On craint de ramener des punaises chez nous, la motivation faiblit pour venir travailler dans le quartier concerné… »...

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