dimanche 9 septembre 2018

Il avait frappé le gardien de prison

Le visage souriant, Guy prend place dans le box, escorté par deux policiers. 

Il avait frappé le gardien de prison

Accusé d’avoir décoché un coup de poing à un surveillant de la maison d’arrêt de Blois, le 27 juillet dernier, il n’était pas en état d’être jugé au lendemain des faits au point qu’une expertise psychiatrique avait été ordonnée.



Le jour de l’agression, le détenu qui purgeait une peine pour un vol avec violence, était particulièrement agressif. Il venait de changer de cellule et un courrier l’avait mis en rogne.

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Le surveillant, entendant des coups de pied portés contre la porte de la cellule, est entré. Guy l’a frappé et jeté à terre. Le gardien s’est défendu en lui portant en retour un coup de poing. Guy conteste la chronologie. « J’étais anxieux, je me suis senti agressé. » L’homme assure que c’est le gardien qui l’a frappé en premier mais le témoignage de son codétenu venu en aide au surveillant affirme tout le contraire.

L’expertise lue par la présidente Maggy Deligeon indique que le prévenu est atteint de schizophrénie depuis 2009. Son casier judiciaire comporte 12 mentions notamment pour des vols de téléphone commis avec violence. Guy tempère : « J’arrachais les appareils avec délicatesse ! »

Pour Me Jacques Sieklucki, avocat du gardien agressé, le profil du prévenu est inquiétant et pose la question des conditions de travail des surveillants et de leur sécurité. Il demande 800 euros en réparation.

Côté ministère public, la substitut Lola Ajavon précise que le discernement de Guy était altéré et non aboli au moment de l’agression ce qui le rend malgré tout accessible à une sanction pénale. La magistrate requiert une peine mixte de 4 mois d’emprisonnement dont 2 avec sursis et mise à l’épreuve comportant une obligation de soins.

En raison du témoignage de son co-détenu, l’avocate de Guy, Me Fabienne Aubry, ne retient pas la thèse de la légitime défense soutenue par son client. Plaidant une atténuation de responsabilité, elle estime que son passage à l’acte est lié à sa maladie et qu’il serait mieux dans un hôpital psychiatrique.
Guy a été condamné à 6 mois de prison dont 3 avec sursis et mise à l’épreuve comportant une obligation de soins et d’indemniser la victime à hauteur de 1.100 euros.

La Nouvelle République



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