jeudi 14 février 2019

À la prison de Rouen, un jihadiste présumé menace de mort et de viol deux autres détenus

Un détenu de la prison de Rouen comparaissait devant le tribunal mercredi 13 février 2019 pour des menaces proférées contre deux autres détenus. Il a été condamné.

À la prison de Rouen, un jihadiste présumé menace de mort et de viol deux autres détenus

Un détenu de 23 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Rouen (Seine-Maritime), mercredi 13 février 2019, pour avoir menacé de mort et de viol deux autres détenus homosexuels pour obtenir un téléphone.

Des menaces de viol et d’égorgement

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Julien* et Louis*, les deux plaignants détenus à la prison Bonne Nouvelle, demandent en début d’année à un surveillant de faire en sorte de ne plus avoir à croiser Selim*, un autre détenu. Ils signalent à l’agent pénitentiaire qu’entre décembre 2018 et janvier 2019, Selim les a menacés de les violer dans les douches et de les égorger s’ils ne lui fournissaient pas un téléphone.

Au tribunal correctionnel, mercredi 13 février 2019, Selim est escorté par un service de sécurité renforcé, encagoulé et armé. Il nie tout en bloc. Il se défend : « Ces faits sont inventés. On a eu une dispute pour une dette de cigarettes et de confiture non remboursées. »

Ils m’ont menacé, traité de tueur d’enfants, car j’ai été condamné à huit ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste (appel a été interjeté de cette décision, ndlr). C’est parole contre parole, mon codétenu a indiqué que tout cela était faux comme moi.

Julien* et Louis* ont fait savoir par écrit au tribunal qu’ils ne souhaitaient pas être présents à l’audience, mais se sont constitués parties civiles par courrier. Ils demandent 5 900 euros pour l’un et 500 euros pour l’autre au titre du préjudice qu’ils ont subi.

« C’est la peur qui les a fait parler »

Pour le ministère public, les faits sont caractérisés par trois éléments : les versions concordantes des victimes entendues séparément par la police, le profil des victimes, deux détenus homosexuels qui avaient peur du prévenu, qui ne voulaient pas déposer plainte, et enfin la durée des faits, plus d’un mois. La substitut du procureur conclue :

C’est la peur qui les a fait parler tous les deux.

La représentante du ministère public estime donc qu’au vu de tous ces éléments, les faits sont établis parfaitement et requiert la peine de 12 mois d’emprisonnement ferme avec maintien en détention.

« Dossier pollué par une condamnation sur fond de terrorisme »

La défense estime que « ce dossier est pollué » par la condamnation de son client dans une affaire de terrorisme, rappelle que son casier judiciaire est vierge et le droit de tout prévenu d’être présumé innocent...

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