mardi 19 février 2019

Condamné à 15 ans de prison pour viol, il est remis en liberté

Condamné par les assises du Calvados, le 31 janvier dernier, pour viol sur mineures, un habitant de Villers-Bocage a été remis en liberté, mardi 19 février.

Condamné à 15 ans de prison pour viol, il est remis en liberté

Condamné par les assises du Calvados, le 31 janvier dernier, pour viol sur mineures, un habitant de Villers-Bocage a été remis en liberté, mardi 19 février. Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès en appel, par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Caen.

Après deux jours de procès, Sébastien Cotelle avait écopé de 15 ans de réclusion criminelle pour avoir violé et agressé sexuellement ses deux belles filles, entre 2006 et 2014, à Villers-Bocage et Coulvain. Les victimes présumées étaient alors âgées de 7 à 15 ans. L’avocate générale, qui s’est opposée à sa demande de remise en liberté a insisté : 

"C’est une peine rarement prononcée"

Plusieurs fois par semaine

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En décembre 2014, la plus âgée des deux sœurs s’était réfugiée chez une amie, lui confiant avoir été violée par le compagnon de sa mère. Devant les enquêteurs, l’adolescente avait expliqué avoir été abusée par son beau-père plusieurs fois par semaines, pendant près de six ans, alors qu’elle avait entre 9 et 15 ans.

Lors de son procès, fin janvier, ce mécanicien de 40 ans, qui était jusque-là inconnu de la justice, a contesté les faits. Il avait seulement admis « ne pas avoir su résister aux avances » de l’adolescente alors qu’elle avait 15 ans, avant de reconnaître avoir eu des relations sexuelles consenties avec elle.

Un homme parfaitement inséré

Du fait de son appel « cet homme est aujourd’hui présumé innocent. Il n’a jamais été condamné et son incarcération n’est pas justifiée », a plaidé Romain Léandri, son avocat. Placé sous contrôle judiciaire après sa mise en examen, le quadragénaire a respecté, pendant quatre ans, les obligations qui lui ont été imposées.

Employé depuis 2006 dans une société spécialisée dans l’assainissement, l’homme est parfaitement inséré.  Son conseil a insisté :  

"Il n’y a aucun risque qu’il ne se présente pas à son procès"

Suivi par un psychologue jusqu’en mars 2017, l’intéressé est présenté comme un homme qui doit composer avec une immaturité affective, une absence d’empathie mais aussi de remise en cause.

Lors de l’audience, l’avocat des deux victimes présumées s’est lui aussi opposé à la remise en liberté du quadragénaire, soulignant le « climat familial très particulier » qui règne au sein du couple. Sa compagne est soupçonnée d’avoir violenté à de nombreuses reprises ses propres filles, qui ont été placées en urgence.

Actu.fr



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