mercredi 20 février 2019

La chancellerie rouvre les prisons aux étudiants du Genepi

Cinq mois après un constat de divorce, l’administration pénitentiaire conclut un nouveau partenariat avec cette association emblématique, qui organise de l’accompagnement scolaire.

La chancellerie rouvre les prisons aux étudiants du Genepi

Il aura fallu près de cinq mois pour rétablir un minimum de confiance.



Le directeur de l’administration pénitentiaire, Stéphane Bredin, a signé jeudi 14 février avec le Genepi, association d’étudiants intervenant en prison, une convention de partenariat de trois ans. Pourtant, le 20 septembre 2018, la rupture semblait définitive quand avaient été annoncés la suppression de la subvention et le non-renouvellement du partenariat historique.

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Cette rupture, actée après accord du cabinet de la ministre de la justice, Nicole Belloubet, avait été justifiée par une série de griefs : un désengagement du ­Genepi avec une baisse régulière de ses interventions en détention, l’évolution de ses missions avec la réduction de la part consacrée à l’enseignement, un discours passé en quelques années d’une critique de l’enfermement à des attaques directes contre l’administration pénitentiaire et ses personnels.

Mais l’émotion provoquée par ce divorce, alors que plusieurs responsables politiques sont passés par le Genepi pendant leurs années étudiantes et ont découvert à cette occasion l’univers carcéral, a convaincu la chancellerie de rouvrir le dialogue. C’est ainsi que les responsables de l’association ont négocié cette nouvelle convention directement avec le cabinet de la garde des sceaux, en l’occurrence avec Albin Heuman, son conseiller « dialogue social et modernisation ».

Subvention perdue

La condition mise par l’administration pénitentiaire pour ranimer ce partenariat avec l’association fondée en 1976 était qu’aucune subvention ne devait y être attachée. Le Genepi a donc définitivement perdu les quelque 50 000 euros par an qui lui permettaient de financer ses quatre salariés permanents et les frais de formation des intervenants en détention. « Nous allons devoir trouver de nouveaux financements et adapter notre fonctionnement », explique Maxime Boyer, le président de l’association...

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