vendredi 1 mars 2019

Meaux-Chauconin : neuf détenus payés pour la création d’un opéra hip-hop

Un chorégraphe, une soprano, un quintet de l’Orchestre de chambre de Paris, un boxeur et un comédien sont réunis dans ce projet imaginé par Irène Muscari, coordinatrice culturelle du Service pénitentiaire d’insertion et de probation.

Meaux-Chauconin : neuf détenus payés pour la création d’un opéra hip-hop

C’est un spectacle incroyable qui se prépare depuis des mois derrière les murs du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin : un opéra hip-hop, baptisé « Douze cordes », créé et interprété par un chorégraphe mais aussi par neuf détenus, un quintette de l’Orchestre de chambre de Paris, une soprano, un danseur, un DJ et un percussionniste.



À l’origine de cet événement, qui sera présenté en public le 3 mai, à la MC 93, la Maison de la culture de Seine-Saint-Denis, située à Bobigny : Irène Muscari. La bouillonnante coordinatrice culturelle du SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) imagine chaque année des projets de plus en plus ambitieux. « Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le spectacle. C’est le parcours qui y mène », confie-t-elle.

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Depuis le mois de novembre, les détenus, qui purgent de longues peines au sein du centre de détention, travaillent d’arrache-pied, deux jours entiers par semaine, sur ce spectacle qui mêlera texte, danse hip-hop, boxe, chant lyrique, musique classique et contemporaine. « C’est une première en France car les détenus seront payés, non seulement pour la représentation publique, mais aussi pour les répétitions. »

Des mouvements de boxe transformés en danse

Jusqu’à janvier, les neuf hommes incarcérés ont consacré les deux matinées hebdomadaires à écrire le spectacle, avec l’aide du comédien Mohamed Rouabhi, qui dirigeait les ateliers d’écriture. L’après-midi, ils s’entraînaient à la boxe avec Stéphane Pardin. Aucun d’eux n’avait pratiqué ce sport auparavant.

Depuis le mois de janvier, le travail est passé à l’étape supérieure, avec des ateliers chorégraphiques le matin, au cours desquels les mouvements de boxe sont transformés en danse. « C’était la première fois que j’entrais dans une prison et que je travaillais avec des détenus », confie le chorégraphe et metteur en scène Hervé Sika, ravi de ces moments de partage. L’après-midi est consacré à apprendre le texte.

Même enthousiasme du côté de l’Orchestre de chambre de Paris, qui avait déjà travaillé avec la prison de Meaux-Chauconin...

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