mercredi 13 mars 2019

Paris : les riverains de la prison de la Santé n’en peuvent (déjà) plus !

Ils ont écrit à la directrice. Le ministère de la justice est saisi.

Paris : les riverains de la prison de la Santé n’en peuvent (déjà) plus !

Des « Vas y ! Dégage ! » vociférés par les fenêtres des cellules, des insultes sexistes envers les femmes, des parloirs sauvages, des bouteilles de solvants jetées « gratuitement » sur les passants dans la rue…



Cette semaine, une lettre a été envoyée à la directrice de la prison de la Santé (XIVe), dénonçant « une ambiance depuis quelques semaines qui se dégrade de jour en jour », précise Anne-laure Peugeot, la présidente de l’association des riverains de la santé. La missive était accompagnée d’enregistrements, attestant des nuisances de la rue, datant de samedi dernier. La lettre est restée sans réponse.

Une prison rouverte il y a deux mois

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La mythique prison du boulevard Arago (XIVe), qui a accueilli dans ses cellules alors vétustes les plus sombres criminels et une flopée de people – Mesrine, Jérôme Kerviel, Bernard Tapie, le rappeur Booba... –, a rouvert il y a tout juste deux mois après une fermeture de cinq ans pour travaux.

En juillet dernier, en toute discrétion, la prison avait accueilli les premiers « pensionnaires » au quartier des semi-libertés. Le 7 janvier, une centaine de détenus était arrivée. Aujourd’hui, il y a près de 300 prisonniers. La prison qui, à l’origine, devait accueillir 800 prisonniers en cellule individuelle, prévoit déjà d’être suroccupée avec près de 1 200 détenus après l’été prochain.

La pilule est dure à avaler pour certains riverains. Moins pour les « habitués » qui vivent depuis longtemps autour de cette prison singulière érigée en plein cœur de Paris, que pour ceux qui se sont installés récemment, avec une prison vide et en travaux. Ces derniers découvrent depuis deux mois ce qu’est le quotidien à côté d’une des plus grandes prisons de France.

Un éclairage trop fort

L’association demande des mesures immédiates et regrette particulièrement l’absence de rondes de police. « Avant la fermeture de la prison, insiste Anne-Laure Peugeot, il y avait des rondes 24/24 et 7 jours/7. Maintenant, ça n’est plus qu’occasionnel. Pourtant, on nous avait promis la reprise ».

A cela, il faut ajouter « le problème de l’éclairage trop fort de la prison de nuit » et le brouillage téléphonique de la prison...

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