Mardi 13 octobre 2014, des gardiens de prison du centre pénitentiaire du Havre se sont rassemblés. Ils dressent un bilan alarmant sur leurs conditions de travail.
C’est l’heure du bilan, pour les gardiens syndiqués du centre pénitentiaire de Saint-Aubin-Routot, près du Havre. Et ce bilan est plutôt préoccupant, pour le secrétaire général François Forget, le secrétaire général de l’Ufap-Unsa. À ce point alarmant, que ce grand patron de l’organisation s’est rendu en personne dans l’établissement, mardi 13 octobre 2014, pour soutenir les troupes.
C’est que l’année (pas encore terminée) a été très mouvementée. Vendredi 12 et lundi 15 septembre 2014, un détenu reconnu comme instable a attaqué quatre surveillants du Havre au cours de deux agressions distinctes. Ces faits étaient précédés d’un premier dossier de violences et pas des moindres : le 23 juin, un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire de la cité océane avait été pris en otage par un autre détenu, armé d’un morceau de verre. Ce 23 juin, cela faisait pourtant près de deux semaines que les gardiens dénonçaient à travers plusieurs manifestations le manque d’effectifs dans leurs rangs et l’augmentation des cas de violences dont ils étaient victimes.
Problèmes d’insécurité
Nous avons dressé un état des lieux de l’année 2014 et nous déplorons de multiples agressions et une prise d’otage [...] Le centre pénitentiaire fait face à un problème structurel. En effet, les surveillants sont isolés sur la coursive et une réflexion devra être portée pour sécuriser les agents », estime Éléonore Schreiner, porte-parole des syndicalistes.Ce bilan met également à l’index la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 avec, en ligne de mire, l’article 57 – stipulant la limitation des fouilles des détenus – et l’article 29 – relatif à la consultation des prisonniers sur les activités qui leur sont proposées. Des articles qui favoriseraient l’insécurité, pour le personnel pénitentiaire.
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