Saisi d'une requête de l'Observatoire International des Prisons, le juge des référés du tribunal administratif a ordonné vendredi dernier à l'administration pénitentiaire de procéder à un certain nombre d'actions, pour réduire les atteintes à l'intégrité des détenus du centre pénitentiaire de Ducos.
« Nous sommes au coeur des libertés fondamentales. La surpopulation carcérale n'est pas vraiment contestable. Pas plus que deux rapports négatifs, l'insalubrité, les risques d'électrisation et d'incendie, les tensions entre détenus et les violences à l'encontre du personnel pénitentiaire ne le sont » , avait clamé Eddy Arneton, avocat de l'Observatoire International des Prisons.
Jeudi dernier, il a plaidé pour l'association « afin de faire cesser les atteintes graves et manifestement illégales » que subissent les détenus du centre pénitentiaire de Ducos. « Une société s'oublie elle-même quand elle oublie les prisons » , avait souligné Me Arneton, pour justifier l'urgence à agir.
Après 1 heure 30 d'audience et les longues précisions de Martin Parkouda, le directeur de la prison, la juge des référés a rendu son ordonnance vendredi après-midi. Reconnaissant les efforts entrepris, la magistrate a nénamoins sommé l'administration pénitentiaire de procéder à 7 mesures urgentes.
1 - Dératisation accélérée
Le problème des rats au centre pénitentiaire de Ducos est récurrent et ancien. Le ministère de la justice a conclu un contrat avec la société Suprim pour six passages par an. « Une clause supplémentaire oblige désormais cette société à récupérer les rats morts » , avait souligné le directeur du centre pénitentiaire de Ducos. La juridiction a estimé qu'il fallait aller encore plus loin. Elle a ordonné une opération de dératisation et désinfection de tous les locaux, dans un délai de 10 jours à compter de son ordonnance. Elle a prescrit aussi, de conclure, avant, fin 2014, un nouveau contrat « pour un passage plus fréquent de l'entreprise » .
2 - Des poubelles dans chaque cellule
Parallèlement à la dératisation, la juge considère que l'administration doit mettre à disposition de poubelles et des sacs poubelles dans chaque cellule afin de collecter les ordures. Martin Parkouda avait, pour sa part, révélé à l'audience qu'une « action pédagogique » a déjà été lancée à l'intention des détenus, afin qu'ils ne jettent pas la nourriture par les barreaux de leur cellule. Des sacs poubelles auraient déjà été remis pour « tarir la source et éviter de nourrir les rats » .
3 - Une cour de promenade opérationnelle
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