Un dossier concernant les 20 établissements carcéraux de la région a été remis, vendredi, à la ministre de la Justice.
Trois questions à...
Joseph Paoli, surveillant aux extractions médicales à la maison centrale de l'île de Ré. Délégué régional de SPS (Syndicat pénitentiaire des surveillants).
Dans quel cadre avez-vous rencontré Christiane Taubira ?
À l'occasion de l'Université d'été du PS à La Rochelle, des représentants des syndicats CGT, Ufap, FO et SPS ont demandé à la rencontrer. Ça s'est passé vendredi à la maison centrale de la Citadelle, à l'île de Ré.
Que s'est-il passé ?
Elle a pris le temps de discuter. Je lui ai remis un rapport détaillé qui expose la problématique des établissements carcéraux, du local au national : les conditions de travail des surveillants, l'absentéisme qui va bientôt dépasser les 25 %, la vétusté de certains établissements.
Qu'a-t-elle répondu ?
Elle a évoqué la création de 536 postes. Mais cela ne résoudra pas le problème car ils ne se seront opérationnels qu'en septembre 2015, à cause des formations. Alors que nous travaillons déjà en flux tendu. On fait des heures supplémentaires démentes. On peut bosser jusqu'à 60 heures par semaine.
Il faut aussi régler la surpopulation des détenus comme à La Roche-sur-Yon et à Fontenay-le-Comte. On ne nous donne pas les moyens de respecter les nouvelles réglementations (plus de fouille au corps). Nous réclamons une réforme générale de notre profession. Dans notre rapport, nous lui donnons des pistes. Espérons qu'il soit examiné.
Ouest-france
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