Le syndicat SNP-FO monte au créneau après l’agression d’un surveillant pénitentiaire par deux détenus mineurs et l’incendie volontaire d’une cellule de la part d’un troisième…
Ça chauffe dans le quartier des mineurs de la prison de Bordeaux-Gradignan. En début de semaine, deux incidents ont émaillé la vie quotidienne de ce centre pénitentiaire et provoqué la colère du syndicat national pénitentiaire FO, rapporte Sud Ouest.
« Ils voulaient obtenir des cigarettes »
Mardi matin, un jeune détenu a mis le feu à son matelas dans sa cellule, entraînant l’évacuation des occupants des cellules voisines. Cet événement faisait suite à un autre qui s’est produit dimanche : huit détenus mineurs ont tenté de franchir le grillage séparant leur quartier de l’aire de promenade des prisonniers adultes.
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« Ils voulaient obtenir des cigarettes de la part des adultes, explique Hubert Gratraud, représentant SNP-FO au quotidien régional. L’alerte a été donnée, les détenus adultes sont rentrés sans problème.
Mais un mineur a escaladé un grillage. Le surveillant l’a suivi. Lorsqu’il l’a rejoint, il a été frappé. Un autre mineur est intervenu pour aider le premier. Le surveillant, roué de coups, a été conduit à l’hôpital avec cinq jours d’arrêt de travail. »
Transfert des deux agresseurs
Le syndicaliste estime que cet événement met en lumière le manque d’isolement du quartier des mineurs. « Ils font normalement l’objet d’une gestion renforcée et doivent se trouver dans un milieu à l’écart », affirme Hubert Gratraud.
Le nouveau directeur, Alain Pompigne, qui a pris ses fonctions lundi, assure que des mesures vont être prises rapidement : « Le grillage de séparation doit être renforcé entre le quartier des mineurs et celui des adultes ». Selon lui, « il n’est pas possible de faire plus pour l’heure ».
Le directeur interrégional a par ailleurs souligné que « les deux mineurs auteurs de l’agression ont été transférés dans deux établissements différents. »
20 Minutes
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