lundi 2 juillet 2018

Evasion de Redoine Faïd : des drones pour repérer les lieux ?

La ministre de la Justice a expliqué que des drones avaient été repérés il y a quelques mois au-dessus de la prison de Réau, d’où s’est évadé le célèbre braqueur ce dimanche

Evasion de Redoine Faïd : des drones pour repérer les lieux ?

Le commando qui a permis l’évasion spectaculaire par hélicoptère du braqueur récidiviste Redoine Faïd, dimanche d’une prison de Seine-et-Marne, avait "sans doute repéré les lieux par le biais de drones", a affirmé la ministre de la Justice Nicole Belloubet.



"Il y a quelques mois, les services de l’établissement avaient repéré des drones qui survolaient l’établissement", a-t-elle indiqué lors d’une visite au centre pénitentiaire de Réau, en se disant toutefois "pas en capacité" de faire un lien formel avec l’évasion.

Liens commerciaux:

"L’enquête judiciaire qui est en cours le dira", a-t-elle ajouté, soulignant que les complices du braqueur étaient passés par "une porte très peu utilisée". "Quelqu’un a repéré cette voie de passage possible, cela a pu être fait par le biais des drones", a-t-elle ajouté.

Faïd "n’a pas été localisé à ma connaissance", a-t-elle ajouté, mais "les forces de sécurité sont extraordinairement mobilisées car nous savons que c’est quelqu’un qui est dangereux".

Une "évasion hors norme"

Le braqueur récidiviste Redoine Faïd, 46 ans, s’est évadé par hélicoptère avec la complicité d’un "commando armé", cinq ans après une première évasion spectaculaire de la prison de Lille.

"Il s’agit là d’une évasion hors norme, qui a supposé un commando très bien préparé" avec "un hélicoptère, trois personnes plus un instructeur pris en otage", a affirmé la garde des Sceaux.

La ministre a exposé le scenario d’un hélicoptère "qui ne se pose pas vraiment, mais reste en léger survol eu dessus de la cour", de "deux personnes qui sortent de l’hélicoptère pendant que le troisième surveille le conducteur", puis "scient le pêne de la porte avec une meuleuse et vont chercher Redoine Faïd".

"Il me semble que l’ensemble des conditions étaient réunies pour que la sécurité soit assurée dans les meilleures conditions possible", a-t-elle ajouté. Néanmoins Nicole Belloubet a "décidé de lancer une inspection" qui "dira s’il y a eu une défaillance en terme de sécurité active ou passive".

"Pas d’erreur" du personnel pénitentiaire

"Les personnels n’ont de mon point de vue commis aucune erreur dans la gestion de cet événement", mais "il y a des filins partout dans cet établissement, sauf dans cette cour d’honneur" car "les détenus ne circulent jamais" là, "sauf lorsqu’ils doivent sortir". "Peut être faudra-t-il que nous revoyons cette position", a-t-elle ajouté.

Elle a jugé "pas tout à fait exacte" l’idée d’une insuffisance des effectifs, rappelant que le commando "était lourdement armé, avait des outils très particuliers, ce n’était pas une question de surveillants". Il y avait notamment "cinq surveillants dans les parloirs", a ajouté Nicole Belloubet,

Le braqueur était "à l’isolement, dans un quartier sécurisé" et il était "particulièrement surveillé et suivi". Notamment lorsqu’il se rendait au parloir "il n’y avait personne sur son trajet de sorte qu’il ne croise aucune personne autre que les surveillants qui l’accompagnaient", a-t-elle précisé.

Sud Ouest




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...