lundi 2 juillet 2018

Prison : le renseignement bientôt service à compétence nationale

Le bureau central du renseignement pénitentiaire, créé début 2017, bénéficiera des agents spécialisés et des outils informatiques de la DGSI.

Prison : le renseignement bientôt service à compétence nationale

L’évasion spectaculaire de Redoine Faïd, survenue dimanche 1er juillet, vient reposer la question des moyens du jeune bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP), né en 2017.



L’administration pénitentiaire (AP) n’a pas donné de détails sur le suivi dont le célèbre braqueur pouvait faire l’objet au-delà de son seul statut de détenu particulièrement signalé (DPS).

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La prévention de la criminalité organisée et des évasions sont historiquement au cœur des missions du BCRP. Or, la fuite de Redoine Faïd intervient quelques mois seulement avant une montée en puissance très attendue de ce renseignement pénitentiaire, alors qu’il est monopolisé depuis sa création par la question de la radicalisation et l’accélération des sorties des ex-djihadistes liés aux filières irako-syriennes.

Selon nos informations, au vu de la multiplication des risques, un changement de statut du BCRP a en effet été acté, il y a plusieurs mois, afin qu’il devienne un véritable « service à compétence nationale » et non plus un simple « bureau » comme il l’est aujourd’hui.

Cette évolution organisationnelle devrait être officialisée dans le futur plan de lutte contre le terrorisme dont l’annonce a été repoussée à fin juillet. Le décret n’est pas encore signé. Il le sera d’ici à la fin de l’année. Mais, en pratique, la nouvelle architecture du BCRP sera opérationnelle à partir de septembre, en même temps que le déploiement de brouilleurs dans les établissements pénitentiaires les plus sensibles.

Lourde chaîne hiérarchique

Dès cet automne, le futur service national de renseignement pénitentiaire sera ainsi rattaché directement au directeur de l’AP, Stéphane Bredin.

Une façon de l’extraire de la lourde chaîne hiérarchique en place dans cette administration de 40 000 agents, tout en cloisonnant plus efficacement la remontée d’informations. Une condition indispensable à un rapprochement avec la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ...

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