Un détenu du centre de détention d'Eysses à Villeneuve-sur-Lot qui n'avait pas regagné l'établissement pénitentiaire depuis le 27 juin dernier à l'issue d'une permission de sortie, était considéré comme évadé depuis.
Interpellé samedi à Castelculier lors d'un contrôle de routine par les gendarmes où sa fiche de recherches est automatiquement ressortie, l'intéressé a été placé en garde à vue et présenté hier matin au parquet. Il a été jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d'Agen pour «évasion» et «refus de se prêter aux prises d'empreinte digitales et photographies lors d'une vérification d'identité». Une dernière tentative pour brouiller les pistes. Peines encourues : 3 ans de prison ferme pour le premier délit d'évasion et 3 mois de plus pour le second.
Hier à la barre, le prévenu a demandé un délai pour préparer sa défense. Le tribunal a donc statué sur son placement en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Naturellement, le procureur a fait valoir l'absence de représentativité pour cet homme natif du Maroc qui a disparu dans la nature depuis fin juin et ce, au mépris des règles d'une autorisation de sortie : A savoir regagner impérativement Eysses.
Un homme qui totalise 23 condamnations sur son casier pour des faits de recels de vols et de violences. De plus, il purgeait jusque-là une exécution de peine au centre de détention d'Eysses. Pour toutes ces raisons, le ministère public a requis son retour en prison. L'avocat de la défense, Me Sophie Grolleau, bien consciente qu'après cette cavale, une remise en liberté était plus qu'illusoire, a laissé le tribunal seul juge. Le temps du délibéré a été de courte durée. Le prévenu est retourné en prison et il sera jugé sur le fond le 17 septembre. Le fugitif, encadré par trois gendarmes, a indiqué : «Je regrette ce que j'ai fait». La liberté qu'il s'est octroyée a un prix…
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