vendredi 16 novembre 2018

Bordeaux : elle tente de faire passer des micro-téléphones en prison

La future mère voulait pouvoir parler à son compagnon quand elle aurait accouché. Elle avait aussi de l’herbe de cannabis dans son sac. "Un oubli", selon elle.

Bordeaux : elle tente de faire passer des micro-téléphones en prison

Elle était enceinte de huit mois. C’était son dernier parloir avec son compagnon avant l’accouchement. Une jeune femme de 21 ans était jugée ce vendredi matin par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour détention non autorisée de stupéfiants et tentative de remise d’objet à un détenu.



Le 18 avril, elle a été interpellée alors qu’elle essayait de faire passer des micro-téléphones -« pas plus gros qu’une clé USB », précise-t-elle d’une voix douce, ravie de pouvoir aider les juges- et des cigarettes emballées dans du plastique à son compagnon incarcéré pour plusieurs mois. Le tout était dissimulé dans son soutien-gorge.

"Je voulais lui parler quand je voulais"

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« Je n’allais pas le voir pendant trois mois, je voulais pouvoir lui parler quand je voulais », justifie la prévenue. Mais un contrôle au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan en a décidé autrement. D’autant que 2,9 g d’herbe de cannabis ont été découverts dans son sac à main!

« C’est un oubli, c’est quand je fumais avant d’être enceinte », assure la jeune femme. « N’est ce pas un peu idiot d’aller en prison avec de la drogue dans son sac », demande le président Alain Reynal. « Je ne savais plus qu’elle était là », jure la jeune femme.

Désormais mère d’une petite fille, elle attend le retour de son compagnon pour… le jour même puisqu’il était libérable ce vendredi.

« C’est une spécialiste de la loi », avance le procureur de la République adjoint Olivier Étienne. « Des rappels à la loi plus précisément ». La jeune femme était en effet connue de la justice durant son adolescence. « Elle se présente à la barre toute souriante, toute gentille mais elle n’est pas exempte de tout reproche de la justice. Et elle fait encore preuve d’immaturité », estime le magistrat qui requiert 80 heures de travail d’intérêt général.

80 heures d’intérêt général

"C’est un cas d’école", estime Me Simon Takoudju l’avocat de la prévenue. « La détention de stupéfiant qui guette la jeunesse et cet acte altruiste de faire passer quelque chose à son compagnon détenu. Elle reconnaît les faits, est franche, honnête. Elle reprend sa vie en main en passant son BAFA ».

Après en avoir délibéré le tribunal a condamné sa cliente à 80 heures de TIG.

Sud Ouest






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