mardi 13 novembre 2018

Fourniret et le trésor des Postiches

Condamné à la perpétuité il y a 10 ans pour sept meurtres, le tueur en série est jugé cette semaine à Versailles pour l’assassinat de Farida Hammiche, qui lui a permis de faire main basse sur un important stock d’or.

Fourniret et le trésor des Postiches

Embastillé à la centrale d’Ensisheim où il peut, au cours de ses promenades, papoter avec Francis Heaulme ou Guy Georges, autres pensionnaires de l’établissement pénitentiaire alsacien, Michel Fourniret, 76 ans, est de retour cette semaine devant une cour d’assises.



Il est jugé à Versailles pour l’assassinat de Farida Hammiche, en avril 1988. Monique Olivier, son ex-épouse, répondra, elle, de complicité.

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Il y a maintenant 10 ans, celui qui est désormais surnommé l’Ogre des Ardennes avait écopé, à Charleville-Mézières, de la réclusion criminelle incompressible, pour les meurtres de sept adolescentes ou jeunes filles, commis entre 1987 et 2001, dans les Ardennes et en Belgique. Il pourrait par ailleurs aussi bientôt répondre des meurtres de Marie-Angèle Domèce, 19 ans, et Joanna Parrish, 20 ans, avoués en février dernier.

Évoqué à partir de ce mardi, l’assassinat de Farida Hammiche a permis à Michel Fourniret de faire main basse sur un important stock de lingots et de pièces d’or. Un butin qui appartenait au fameux Gang des Postiches, célèbre dans les années 80 pour ses vols à main armée.

Hammiche est l’épouse de Jean-Pierre Hellegouarch, ancien codétenu de Fourniret à la prison de la Santé. Ce caïd à l’ancienne a un jour eu vent, par l’intermédiaire de Gian Luigi Esposito, qui s’était évadé en hélicoptère d’une prison de Rome avec André Bellaïche, membre des Postiches, de l’existence d’un trésor de guerre, enterré en 1986.

L’argent est enfoui derrière une pierre tombale dans le cimetière de Fontenay-en-Parisis (95). Pour faire main basse sur le pactole – 80 kilos d’or (34 lingots et des milliers de pièces) – Hellegouarch, qui est en détention, fait appel à Fourniret, son ancien compagnon de cellule, un manuel aux grosses paluches de jardinier, « incapable de voler ». Fourniret, qui est sorti de prison, est donc l’homme idéal, Hellegouarch lui promet une récompense de 500 000 francs.

« Je ne rate pas souvent »

En mars 1988, Fourniret, Monique Olivier et Farida Hamiche récupèrent le magot, sitôt caché chez cette dernière. Un mois plus tard, le tueur des Ardennes l’étrangle. Avec son cynisme habituel, il précisera : « L’amitié est une chose, les affaires en sont une autre. Sans travail et en état d’impécuniosité relative, j’ai décidé de m’approprier cet or… Il y avait de quoi faire face au besoin. L’idée s’est imposée à moi ».

À sa sortie de prison, Hellegouarch cherche évidemment à savoir ce qu’il est advenu de ce trésor. Il rencontre Fourniret qui l’accueille dans une misérable bicoque...

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