samedi 17 novembre 2018

Saran : le centre pénitentiaire enfin hors de l'eau ?

Après deux ans et demi de travaux, à la suite des inondations de 2016, les détenus peuvent enfin réintégrer la totalité du centre pénitentiaire de Saran dans le Loiret. 

Saran : le centre pénitentiaire enfin hors de l'eau ?

Les locaux techniques ont été placés à l'extérieur et les fossés agrandis, mais il subsiste pourtant encore quelques questions



Le centre pénitentiaire de Saran réinvesti par les détenus

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Deux ans et demi après les inondations, le centre pénitentiaire de Saran dans le Loiret est à nouveau opérationnel. Depuis le 19 septembre, les détenus reprennent au compte-goutte possession des lieux.
Deux bâtiments inondés

Le 30 mai 2016, à la suite des intempéries, les détenus du bâtiment 2 de la maison d'arrêt pour hommes se retrouvent les pieds dans l'eau, sans électricité ni chauffage. Le local technique, situé en sous-sol est totalement immergé. A son tour, le bâtiment 1 est inondé, dans des proportions moindres. Près de 400 détenus sont alors évacués, alors que le centre pénitentiaire a ouvert à peine un an auparavant.

Des travaux de 5,4 millions d'euros

Pendant deux ans, des travaux de réhabilitation ont eu lieu, pour un total de 5,4 millions, effectués par la société Léon Grosse, celle-là même qui a construit le centre de détention (100 millions d'euros). Ce sont des travaux d'urgence pour sécuriser les bâtiments. Le local technique électrique est placé à l'extérieur hors d'eau. Il est également surélevé. Les fossés et les bassins de rétention tout autour des bâtiments ont également été agrandis et renforcés. Le centre dispose à présent de pompes à eau performantes (jusqu'à 1.000 m3 d'eau par heure).

Une étude hydrologique en cours

Une étude hydrologique est en cours, mais on se pose la question du choix du site. La direction pénitentiaire savait effectivement que le terrain était inondable. D'après elle, il était parfaitement constructible. Elle se serait appuyée sur des études déjà existantes.

Selon le sous-directeur du pilotage et de la sécurité des services (DAP), Pierre Azzopardi, le phénomène n'était pas prévisible : "Quand nous construisons, nous faisons des études sur les aléas et l'environnement. Nous avons pris en compte l'ensemble des paramètres tels qu'ils étaient connus à l'époque et les éléments recueillis nous permettaient de conclure qu'on pouvait construire ici dans les conditions dans lesquelles on l'a construit. Mais il est toujours difficile de prévoir les aléas exceptionnels, notamment l'inondation subie en 2016."

Pour les syndicats, c'est une aberration.

"Le centre pénitencier a coûté 100 millions d'euros. Avec les inondations, on a perdu entre 10 et 20 millions d'euros. Alors quand j'entends la direction qui annonce que les sondages ne sont pas terminés et qu'il faut attendre fin 2019, on marche sur la tête ! Ils font les sondages après avoir construit, s'insurge Aymeric Regneau de la CGT.

France 3





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