mercredi 22 janvier 2014

El Shennawy, l'un des plus anciens détenus de France, fixé sur sa libération mercredi

Âgé de 59 ans, l'homme, condamné à de multiples reprises pour braquages et évasions, a passé pas moins de 38 ans derrière les barreaux.
 
Photo d'illustration. © Maxppp
 
Le tribunal d'application des peines de Créteil qui a examiné jeudi une demande de libération conditionnelle de Philippe El Shennawy, 59 ans dont 38 passés derrière les barreaux, rendra sa décision mercredi 22 janvier, a-t-on appris auprès d'un des avocats du détenu.

Une audience s'est déroulée jeudi matin à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), où est incarcéré Philippe El Shennawy, condamné à de multiples reprises pour braquages et évasions et dont la peine court jusqu'en 2032. L'audience a été renvoyée en continuation lundi à 16 heures pour permettre au détenu de produire un contrat de travail et le délibéré sera connu mercredi, a précisé Maud Marian, l'un de ses conseils.

Philippe El Shennawy, l'un des plus anciens détenus de France avec les deux tiers de sa vie passés en prison, a bénéficié au printemps d'une grâce présidentielle partielle. Ses défenseurs demandent sa libération conditionnelle avec placement sous surveillance électronique probatoire, c'est-à-dire avec le port d'un bracelet électronique, pour une durée fixée par la justice, généralement comprise entre un et trois ans.

À l'issue d'une première audience le 17 octobre, le parquet avait requis un ajournement de la procédure dans l'attente de l'avis de la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS), qui a été rendu depuis. Cette instance, chargée de se positionner sur la dangerosité et le risque de récidive des détenus, a émis un avis défavorable, arguant que Philippe El Shennawy était "paranoïaque" et "dangereux". Toutefois, le parquet s'est tout de même positionné en faveur de la libération conditionnelle.

Le parcours judiciaire de Philippe El Shennawy démarre en 1977, lorsqu'il est condamné à la prison à perpétuité pour le braquage d'une banque avenue de Breteuil à Paris, avec prise d'otages. Cette attaque, à laquelle il a toujours nié avoir participé, n'avait fait ni morts ni blessés.

Libéré sous condition en 1990, il est réincarcéré pour violation d'une interdiction de séjour à Paris, où il s'était rendu pour voir son fils. Il s'évade à deux reprises, à l'occasion d'une permission en 1997, puis lors d'un séjour en unité pour malades difficiles en 2004, avant d'être repris dans les deux cas.
Au cours de ses quelques mois de cavale, il commet plusieurs vols à main armée. C'est la grâce présidentielle partielle accordée en mars par François Hollande qui a ouvert la voie à son éventuelle libération conditionnelle. Lors de son recours en grâce, M. El Shennawy avait reçu le soutien de dizaines de personnalités.

Le Point

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