Coup de théâtre dans le procès de Francis Heaulme: les soupçons qui pesaient contre un autre homme, Henri Leclaire, ont abouti au renvoi du procès mardi.
Henri Leclaire, cité comme témoin au procès Heaulme, à son arrivée au palais de justice de Metz ce mardi matin
Depuis lundi, c'est Francis Heaulme qui était jugé à Metz pour le meurtre de deux enfants, le 28 septembre 1986 à Montigny-lès-Metz. Mais ce mardi matin, le procès semble être devenu celui d'Henri Leclaire. Cet homme de 65 ans, initialement cité comme témoin dans le dossier, a dû se défendre à la barre des soupçons qui pèsent contre sa propre personne.
A 17 heures mardi, la Cour d'assises a finalement ordonné le renvoi du procès, le président estimant qu'il pouvait "exister des charges à l'encontre d'une autre personne" que Heaulme, en l'occurrence Henri Leclaire.
> Qui était accusé de quoi?
Dans cette affaire, qui remonte à 28 ans, Francis Heaulme a été renvoyé seul, lundi 31 mars, devant les assises de Moselle pour le double meurtre de Cyril Beining et d'Alexandre Beckrich. Ces deux garçons, âgés de 8 ans au moment des faits, ont été abattus à coups de pierres sur un talus SNCF, le 28 septembre 1986.
Un innocent, Patrick Dils, a été condamné à tort et a purgé 15 ans de prison avant que la présence avérée sur les lieux du crime de Francis Heaulme, déjà reconnu coupable de neuf meurtres, n'amène à la révision de son procès.
Henri Leclaire, lui, était cité comme témoin dans le procès de Francis Heaulme. C'est en cette qualité que cet homme devait initialement être entendu par la Cour d'assies, le 8 avril prochain. Mais son audition a été avancée à mardi à la suite de deux témoignages de dernière minute qui l'ont mis en cause: l'un, connu vendredi, d'un conducteur de train; l'autre, connu samedi, d'une femme d'une cinquantaine d'années, clerc d'avocat de profession.
Un innocent, Patrick Dils, a été condamné à tort et a purgé 15 ans de prison avant que la présence avérée sur les lieux du crime de Francis Heaulme, déjà reconnu coupable de neuf meurtres, n'amène à la révision de son procès.
Henri Leclaire, lui, était cité comme témoin dans le procès de Francis Heaulme. C'est en cette qualité que cet homme devait initialement être entendu par la Cour d'assies, le 8 avril prochain. Mais son audition a été avancée à mardi à la suite de deux témoignages de dernière minute qui l'ont mis en cause: l'un, connu vendredi, d'un conducteur de train; l'autre, connu samedi, d'une femme d'une cinquantaine d'années, clerc d'avocat de profession.
> Quel statut pour Henri Leclaire?
Ces témoignages tardifs ont poussé la Cour d'assises, lundi, à bouleverser le programme de l'audience. Ceci afin de clarifier tout de suite l'hypothèse d'une implication d'Henri Leclaire et, le cas échéant, d'ordonner un supplément d'information signifiant le renvoi du procès à une date ultérieure.
Le président Gabriel Steffanus a donc décidé d'entendre Henri Leclaire dès mardi matin, et, à sa suite, l'ensemble des témoins qui citaient son nom dans le dossier. En premier lieu, la clerc d'avocat Marie-Christine Blindauer et le conducteur de train Jean Woffler.
Mardi, Henri Leclaire s'est donc retrouvé dans une posture inconfortable: à la barre, il a dû s'expliquer sur les soupçons qui pesaient contre lui, sans être officiellement mis en cause aux yeux de la justice. Son statut de témoin ne lui a donc pas permis d'être assisté d'un avocat. Cette situation a provoqué l'ire de son conseil, Me Stéphane Hellenbrand. Présent dans la salle, il a jugé "lamentable" le véritable interrogatoire auquel a été soumis son client.
Le président Gabriel Steffanus a donc décidé d'entendre Henri Leclaire dès mardi matin, et, à sa suite, l'ensemble des témoins qui citaient son nom dans le dossier. En premier lieu, la clerc d'avocat Marie-Christine Blindauer et le conducteur de train Jean Woffler.
Mardi, Henri Leclaire s'est donc retrouvé dans une posture inconfortable: à la barre, il a dû s'expliquer sur les soupçons qui pesaient contre lui, sans être officiellement mis en cause aux yeux de la justice. Son statut de témoin ne lui a donc pas permis d'être assisté d'un avocat. Cette situation a provoqué l'ire de son conseil, Me Stéphane Hellenbrand. Présent dans la salle, il a jugé "lamentable" le véritable interrogatoire auquel a été soumis son client.
> Qu'ont décidé les magistrats?
Pour mettre fin à cette ambiguïté, l'avocat général a finalement décidé le renvoi du procès, estimant que le dossier mettant en cause le seul Heaulme n'était "plus en état d'être jugé". Des réquisitions suivies par la Cour d'assises: à 17 heures, après en avoir délibéré, le président a indiqué qu'il "pouvait exister des charges à l'encontre d'un autre personne", en l'occurrence Henri Leclaire. Le procès - le quatrième dans l'affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz - a été renvoyé à une date ultérieure.
Et maintenant? Le procureur de la République dispose de la possibilité d'ouvrir une nouvelle information judiciaire contre Henri Leclaire. Dès la mi-journée, son avocat Me Hellenbrand suggérait l'hypothèse "vraisemblable" de sa mise en examen. Francis Heaulme, lui, n'est pas disculpé pour autant: il reste mis en examen dans cette affaire.
BFM TV
Et maintenant? Le procureur de la République dispose de la possibilité d'ouvrir une nouvelle information judiciaire contre Henri Leclaire. Dès la mi-journée, son avocat Me Hellenbrand suggérait l'hypothèse "vraisemblable" de sa mise en examen. Francis Heaulme, lui, n'est pas disculpé pour autant: il reste mis en examen dans cette affaire.
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