mercredi 30 avril 2014

Périgueux - manque de moyens à la maison d’arrêt

Le nouveau directeur prend officiellement ses fonctions cet après-midi

 Périgueux : manque de moyens à la maison d’arrêt
Jean-Pierre Charpentier-Tity est en fait arrivé dès le 2 décembre dernier
 
La maison d'arrêt de Périgueux aura, officiellement cet après-midi, un nouveau directeur : Jean-Pierre Charpentier-Tity. Dans les faits, ce fonctionnaire pénitencier de 48 ans est déjà dans ses fonctions depuis le 2 décembre dernier, "mais le décorum veut qu'il y ait une cérémonie officielle, avec le préfet", explique-t-il.

Jean-Pierre Charpentier-Tity a gravi la plupart des échelons de la fonction publique pénitentiaire, de "simple" surveillant, il y a quinze ans, à chef d'établissement, depuis décembre donc. Il arrive à Périgueux après avoir été adjoint dans les maisons d'arrêt d'Agen et d'Angoulême.
  • Déficit de personnels
Le nouveau directeur se retrouve à la tête d'un établissement de taille moyenne, avec 91 "places théoriques" et... 100 détenus. Une situation plutôt bonne : "Nous sommes à 109 % d'occupation, c'est tout à fait gérable, pour nous comme pour les détenus. Il arrive d'ailleurs que certains ne veuillent pas être seuls en cellule", indique-t-il.

Périgueux a connu pire : en 2012, il y avait 150 détenus hébergés. La maison d'arrêt de Périgueux, c'est aussi une cinquantaine de personnels pénitentiaires. Dont 36 surveillants. 36, seulement : "Normalement, nous devons en avoir 41."

Un déficit de personnel devenu structurel. "Je n'ai plus d'espoir, j'ai des certitudes : rien ne bougera cette année. Sur l'inter-région (NDLR : Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes), il y a un déficit de 120 agents et on nous en attribue six seulement", estime le nouveau directeur.

Un manque de moyens qui commence à peser sur la bonne tenue de l'établissement. "On aurait besoin aussi d'un technicien. Pour le moindre problème, on est obligé de faire appel à des entreprises extérieures, ce qui nous coûte très cher et nous fait perdre du temps."
  • Une nouvelle aile
Pour autant, la maison d'arrêt de Périgueux reste calme "bien qu'on ne soit jamais à l'abri d'impondérables, comme ce week-end à Neuvic", où une cellule a été incendiée par un détenu. Pour parer à cela, Jean-Pierre Charpentier-Tity insiste sur les diverses activités proposées aux détenus, qui marchent bien. Aussi, une nouvelle aile médicale, en chantier depuis l'automne, devrait être ouverte au mois d'octobre.

En revanche, pour ce qui est de la réhabilitation, la maison d'arrêt de Périgueux, construite en 1863, attendra. "Il y avait un projet sous le gouvernement Fillon, mais tout était gelé depuis 2012", note le directeur.
Sud Ouest

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