mercredi 2 avril 2014

Villepinte - un détenu s'évade brièvement de prison

Des syndicats de surveillants avaient alerté sur la situation intenable de la maison d'arrêt, qui compte 980 détenus pour 588 places.
 
Un détenu s'est brièvement évadé mercredi de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) en se dissimulant dans une camionnette de livraison, avant d'être rattrapé par la police, a-t-on appris de sources concordantes. Le détenu, âgé de 24 ans et qui n'était pas considéré comme dangereux, a pris la fuite mercredi vers 9 h 20, en profitant d'une livraison "pour s'introduire dans une camionnette", a indiqué une source policière. Activement recherché, il a été interpellé par la police quelques heures seulement après son évasion, vers 16 heures, aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a précisé une source judiciaire.

La camionnette avait été retrouvée dans la matinée à quelques kilomètres de là, à Saint-Denis, et les policiers avaient mis en place un dispositif de surveillance de sa famille et de sa belle-famille. "Il a été arrêté dans un McDonald's, alors qu'il cherchait à se rendre chez son frère. Il savait qu'on le cherchait", a raconté la source policière. Le fugitif, qui devait sortir de prison en 2016, travaillait comme cariste dans un atelier de la maison d'arrêt, où sont réparés les Vélib' défaillants. Le prisonnier devait "charger les vélos dans la camionnette avec un codétenu". "Il s'est dissimulé sous une bâche", entre les vélos, "à la sortie de l'atelier", a expliqué la source policière.

"La camionnette a été inspectée à sa sortie par des agents. Tout était en règle", a assuré de son côté une source syndicale, qui assure que le fugitif s'est dissimulé dans un carton, avec la complicité de son codétenu. Ce dernier a été placé en garde à vue mercredi après-midi dans les locaux de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, en charge de l'affaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, le fugitif se serait évadé pour s'en prendre à sa compagne, qu'il avait menacée récemment. "Il avait des problèmes familiaux", a confirmé la source syndicale, évoquant "un détenu effacé, qui ne posait pas de problème". Des syndicats de surveillants avaient alerté la semaine dernière sur la situation "explosive" dans la prison de Villepinte, en surpopulation chronique. Selon eux, la maison d'arrêt compte aujourd'hui 980 détenus pour 588 places.

Le Point

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