vendredi 16 mai 2014

Un détenu de la prison de Maubeuge était à deux doigts de se faire la belle mercredi

Un Irakien, qui purge actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement, a tenté de s’évader mercredi du centre pénitentiaire de Maubeuge. Il a pu franchir une première clôture avant d’être repéré.
 
La tentative du détenu a échoué.  PHOTO SAMI BELLOUMIVDNPQR
 
Le syndicat UFAP-UNSA Justice dénonce ce jeudi soir des faits graves, et pointe du doigt le manque d’effectifs.
Il était à deux doigts de se faire la belle. Mercredi, un détenu de la prison de Maubeuge a tenté de s’évader lors d’une séance de sport sur un terrain extérieur. Les faits se sont déroulés vers 14 heures. Le détenu, un Irakien qui purge actuellement une peine de cinq ans de prison, s’est éclipsé discrètement du terrain sans être repéré par le personnel de l’administration pénitentiaire.

Il a d’abord réussi à franchir une première clôture. Puis s’est dirigé vers le second grillage d’une hauteur de six mètres. Un dispositif extrêmement sécurisé équipé de concertina, un fer barbelé avec des lames de rasoirs. C’est à ce niveau-là que le détenu a été repéré. « L’alerte a alors été déclenchée par le mirador », explique Christophe Loyer, secrétaire du syndicat UFAP-UNSA Justice à la prison de Maubeuge. Le fuyard a pu être interpellé et maîtrisé rapidement, avant d’être ramené en cellule.
« Nous avons évité un drame », assure Christophe Loyer. Car si la tentative avait réussi, le détenu, considéré comme dangereux, se serait retrouvé sur les toits administratifs de la prison, et pouvait accéder directement à la porte principale où se trouve le personnel. « Il aurait pu prendre en otage nos collègues », ajoute le représentant de l’UFAP-UNSA.

Avec ce nouvel incident au sein du centre pénitentiaire, le syndicat en profite pour monter au créneau et dénoncer le manque constant d’effectifs. D’ailleurs, les accès de la prison avaient été bloqués le 6 mai dans le cadre d’une action nationale. Les membres du syndicat en avaient profité pour rappeler qu’au quotidien, l’établissement fonctionne avec un manque de quatorze fonctionnaires par rapport à la normale. « Cet incident ne serait jamais arrivé s’il y avait plus de surveillants pour encadrer les détenus », conclut Christophe Loyer.

La Voix du Nord

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