Une manifestation d'une cinquantaine de surveillants du centre pénitentiaire d'Alençon/Condé-sur-Sarthe, s'est déroulé ce mercredi matin devant la préfecture d'Alençon, puis dans les rues, jusqu'à l'hôtel de ville. Les autres ont été réquisitionnés pour doubler les effectifs dans le centre, après les incidents de lundi dernier.
Ils dénoncent leurs conditions de travail et le manque de sécurité au sein de leur établissement, où les détenus parmi les plus dangereux de France, font la loi.
Les représentants FO, UFAP et CGT du personnel ont été reçus par la Directrice de cabinet du préfet de l'Orne.
Les surveillants, victimes d'agresssions quasiment chaque semaine, réclament des moyens humains supplémentaires. Ils ont filtré la circulation dans le centre-ville, et distribué des tracts dans lesquels ils dénoncent "la gabegie financière" à Condé/Sarthe : le centre pénitentiaire a coûté quelque 68 millions d'euros, mais 2 bâtiments sur 3 seulement sont utilisés. Il a été concu pour isoler chaque détenu, mais fonctionne en régime "ouvert".
La sécurité vite et pour tous
Les détenus sont dans des cellules de 12m² avec la télé et toutes les chaînes cryptées. Si certains détenus travaillent au sein du centre pénitentiaire, d'autres préfèrent selon ce tract l'assistanat proposé par une Garde des Sceaux qui prône l'insertion et la prévention de la récidive. Des détenus se lèvent chaque jour à n'importe quelle heure et font ce qu'ils veulent de leur journée, et qui perçoivent la prime pour l'emploi tous les ans.
On a même fait acheter des consoles de jeux toutes neuves pour les détenus qui s’ennuieraient, précise encore ce tract qui a été distribué à la population, sous le titre "chacun d'entre vous finance le couvert et le logis".
Source: Tendance Ouest
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