Le budget de la prison de Strasbourg est en déficit de 111 000 €, correspondant à une ristourne sur les produits de la supérette interne des détenus.
Après les repas halal, les cantines low-cost des détenus continuent de faire des vagues dans la pénitentiaire !
Pour preuve l’opération vérité sur les prix déclenchée hier par le syndicat Ufap-Unsa de la maison d’arrêt de Strasbourg.
Dans un mail furibard, le syndicat de personnels pénitentiaires dénonce le « trou de 111 000 € » qui affecterait, selon leurs calculs, le budget de fonctionnement de l’établissement.
En cause, un « cadeau » fait aux détenus pour pouvoir acheter des produits à la supérette interne de la prison – ce qui s’appelle cantiner en jargon – et qui avait déjà défrayé la chronique il y a deux ans.
« C’est la collectivité qui paie la différence entre le prix auquel l’achète l’administration pénitentiaire (AP) et le prix que paie réellement le détenu. Aujourd’hui, ce n’est plus du low-cost derrière les barreaux, mais du very hard discount ! Ça suffit ! » s’emporte Eric Gemmerlé, secrétaire général grand-est du syndicat.
Il met dans la balance les efforts demandés aux surveillants, les réductions dans les budgets « en matière de rénovation et même de sécurité ». « On en est arrivé à l’aberration suivante : des détenus qui veulent que des proches à l’extérieur puissent bénéficier des produits de la cantine, tellement les prix sont bas. On marche sur la tête », proteste le syndicaliste.
À l’appui de sa démonstration, il joint le détail des prix des 200 produits – dont le Nutella, pot de 400 g. acheté 2,66 € par l’AP, vendu 1,44 € aux détenus – de la liste déterminée au sortir d’une interpellation de la cour des comptes et d’associations de défense de détenus se plaignant d’une grande disparité des prix d’une prison française à l’autre.
A l’époque, certains syndicats avaient été jusqu’à critiquer « les Fouquet’s carcéraux » que la nouvelle modulation nationale des prix, appliquée aux établissements à gestion publique, aurait créés en 2012. L’expression qui avait provoqué un tollé chez les Robins des lois ou à l’Observatoire international des prisons OIP, à deux doigts de porter plainte contre les excès des gardiens.
L’Ufap-Unsa enfonce même le clou, en mettant le doigt sur les tarifs « d’une chaîne cryptée », offerte aux détenus « par le ministère de la Justice », en plus de l’abonnement de 8 € mensuels « défiant déjà toute concurrence ». Ajoutés aux 69 000 € annuels de la cantine, les 42 000 € supplémentaires de Canal + sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase des surveillants.
L’administration pénitentiaire avait, en 2012, contesté cette vision de son fonctionnement, expliquant qu’un équilibre de trésorerie était atteint avec le produit du travail en prison.
Républicain Lorrain
Pour preuve l’opération vérité sur les prix déclenchée hier par le syndicat Ufap-Unsa de la maison d’arrêt de Strasbourg.
Dans un mail furibard, le syndicat de personnels pénitentiaires dénonce le « trou de 111 000 € » qui affecterait, selon leurs calculs, le budget de fonctionnement de l’établissement.
En cause, un « cadeau » fait aux détenus pour pouvoir acheter des produits à la supérette interne de la prison – ce qui s’appelle cantiner en jargon – et qui avait déjà défrayé la chronique il y a deux ans.
« C’est la collectivité qui paie la différence entre le prix auquel l’achète l’administration pénitentiaire (AP) et le prix que paie réellement le détenu. Aujourd’hui, ce n’est plus du low-cost derrière les barreaux, mais du very hard discount ! Ça suffit ! » s’emporte Eric Gemmerlé, secrétaire général grand-est du syndicat.
Il met dans la balance les efforts demandés aux surveillants, les réductions dans les budgets « en matière de rénovation et même de sécurité ». « On en est arrivé à l’aberration suivante : des détenus qui veulent que des proches à l’extérieur puissent bénéficier des produits de la cantine, tellement les prix sont bas. On marche sur la tête », proteste le syndicaliste.
À l’appui de sa démonstration, il joint le détail des prix des 200 produits – dont le Nutella, pot de 400 g. acheté 2,66 € par l’AP, vendu 1,44 € aux détenus – de la liste déterminée au sortir d’une interpellation de la cour des comptes et d’associations de défense de détenus se plaignant d’une grande disparité des prix d’une prison française à l’autre.
A l’époque, certains syndicats avaient été jusqu’à critiquer « les Fouquet’s carcéraux » que la nouvelle modulation nationale des prix, appliquée aux établissements à gestion publique, aurait créés en 2012. L’expression qui avait provoqué un tollé chez les Robins des lois ou à l’Observatoire international des prisons OIP, à deux doigts de porter plainte contre les excès des gardiens.
L’Ufap-Unsa enfonce même le clou, en mettant le doigt sur les tarifs « d’une chaîne cryptée », offerte aux détenus « par le ministère de la Justice », en plus de l’abonnement de 8 € mensuels « défiant déjà toute concurrence ». Ajoutés aux 69 000 € annuels de la cantine, les 42 000 € supplémentaires de Canal + sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase des surveillants.
L’administration pénitentiaire avait, en 2012, contesté cette vision de son fonctionnement, expliquant qu’un équilibre de trésorerie était atteint avec le produit du travail en prison.
Républicain Lorrain
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