Depuis sa fermeture en octobre 2011, la prison de Loos, qu’on aperçoit depuis l’A25, est « the place to be » pour les pillards en tout genre, rôdeurs, photographes, etc. Tout cela au nez et à la barbe d’une administration pénitentiaire impuissante.
La maison d’arrêt et le centre de détention, les deux parties de la prison, ont ainsi été littéralement dépouillés, et des dossiers de détenus ont même disparu, en fumée. Reportage derrière les épais murs de brique, avant la démolition, dont la première phase débute à la fin du mois.
«
Voilà, c’est fini. 16/10/2011. » Au marqueur bleu sur les carreaux blancs de faïence des anciennes douches de la maison d’arrêt, un discret tag fait référence à la
fermeture de la prison, aujourd’hui plus ouverte que jamais. En longeant l’enceinte, des briques plus claires que les autres évoquent d’anciens trous, rebouchés. «
On a comblé plusieurs trous, au moins dix fois depuis un an. C’est un éternel recommencement », commente Alain Jégo, directeur interrégional de l’administration pénitentiaire.