mercredi 8 mars 2017

Bras de fer à Noisy-le-Grand sur une prison

Le site de l'ancienne école de photo et de cinéma Louis Lumière participait au programme « Inventons la Métropole ». L'Etat veut y construire une prison.

projet projet.

La nouvelle est tombée le jour de la Saint Valentin. « Madame le Maire a reçu un appel du préfet le 14 février », se souvient Nicolas Serero, directeur de cabinet de la Maire de Noisy-le-Grand, Brigitte Marsigny (LR).


« L'Etat veut construire un quartier de préparation à la sortie (QPS, une prison en semi-liberté) sur le terrain où nous devions installer des logements, une école et une crèche ». Pourtant, fin 2015, la préfecture de Seine-Saint-Denis proposait à la ville de Noisy-le-Grand de récupérer le terrain de l'ancienne école Louis Lumière (délocalisée à la Cité du Cinéma).

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« L'Etat n'avait pas le budget pour se débarrasser du bâtiment, c'était plus simple et moins coûteux de demander à la ville », poursuit Nicolas Serero. En octobre 2016, Brigitte Marsigny (LR), présente le terrain au programme « Inventons la métropole du Grand Paris », organisé par la préfecture d'Ile-de-France, la Société du Grand Paris et la Métropole du Grand Paris. A l'image du concours « Réinventer Paris », 61 sites en Ile-de-France sont proposés, principalement dans des quartiers qui accueilleront les futurs transports en commun du Grand Paris Express (GPE).

« Le terrain est situé dans un quartier résidentiel qui intéressait les promoteurs par sa proximité avec les futures gares 15 Sud et 16 du GPE », décrit le directeur de cabinet qui se réjouit des 16 candidatures déposées pour réaménager ce site de 3,7 hectares. Le projet prévoit des logements en accession directe à la propriété, un centre d'hébergement d'urgence et des logements sociaux afin de reloger une partie des habitants de Noisy-Résidence, un lieu d'accueil de population « migrante » du centre-ville. Mais l'Etat veut désormais récupérer 7.000 mètres carrés « de l'emprise foncière dont il est propriétaire afin de répondre aux besoins prioritaires de l'administration pénitentiaire », justifie le préfet de Seine-Saint-Denis, Pierre-André Durand.

« Priorité nationale »

La réunion du jury du 20 février, consistant à choisir les trois finalistes, est annulée et le site de l'école Louis Lumière retiré du concours. « Le programme pénitentiaire est une priorité nationale », revendique le nouveau préfet d'Ile-de-France, Michel Delpuech, qui ne fait « qu'exécuter la lettre de mission du Premier ministre ». « Il n'est pas impossible d'intégrer le nouveau site à la deuxième édition du concours prévue pour juin 2017 », rassure le président de la MGP, Patrick Ollier. Mais pour la mairie, « personne ne voudra habiter près d'un établissement pénitentiaire ».

Un plan local d'urbanisme (PLU) étant en cours, Brigitte Marsigny ne s'interdit pas de demander le classement du terrain en zone non-constructible...

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