Selon le Défenseur des droits, la prison de Fresnes persiste à instituer des fouilles à nu des détenus. Il demande que le directeur de l'établissement soit sanctionné.
Le Défenseur des droits réclame des "poursuites disciplinaires" à l'encontre du directeur de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Stéphane Scotto. Jacques Toubon avait été saisi par l'Observatoire international des prisons (OIP).
Dans un courrier datant du 23 février dernier, mais rendu public jeudi 23 mars par l'OIP, le Défenseur des droits reproche au directeur de l'établissement pénitentiaire de "persister" à "instituer un régime de fouilles intégrales systématiques" des détenus à la sortie des parloirs, et ce "en dépit des ordonnances rendues par le juge."
Des pratiques suspendus à trois reprises
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Entre juillet 2012 et mai 2103, la justice a ordonné à trois reprises la suspension du régime de fouilles à nu à la maison d'arrêt de Fresnes, rappelle l'OIP. "Sans effet, puisqu'à après chaque décision de justice, M. Scotto édictait une note de service rétablissant" cette pratique, affirme l'association.
L'OIP rappelle que les fouilles intégrales systématiques sont "contraires à l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH) qui prohibe les traitements attentatoires à la dignité humaine".
Dans son courrier du 23 février, le Défenseur des droits annonce avoir transmis sa décision au ministre de la Justice, qui dispose d'un délai de deux mois "pour faire connaître les suites qu'il donnera" à sa recommandation.
Franceinfo
Je suis solidaire avec ce directeur ...
RépondreSupprimerOn se tue nous mêmes avec nos propres lois
RépondreSupprimerLes droits-de-l'hommiste vivent dans un monde de Bisounours ! Une fois n'est pas coutume alors bravo à ce directeur !
RépondreSupprimermettez-vous à la place d'un détenu qui est fouillé à chaque parloir. oui c'est humiliant et dégradant (tant pour le fouillé que le fouilleur). nous avons à ce jours des moyens technologiques pour éviter les fouilles systématiques tel les portiques de détection. Si suspicion il y a alors oui il faut fouiller, mais dans le cas contraire ce n'est pas nécéssaire.
RépondreSupprimerSurtout que 85% des agents ne font pas tomber le caleçon lors de la fouille et qu'il est difficile d'investiguer dans l'anus alors que c'est l'endroit préféré par les détenus pour cacher tout et n'importe quoi.
Cher anonyme,
RépondreSupprimerLe portique de détection ne détecte malheureusement pas les produits végétaux.
Le fouilleur a choisit son métier avec ses avantages et ses inconvénients.
L'humiliation, d'abord, être en prison n'est pas une vocaction mais une décision judiciaire de ce fait pour la sécurité des uns et des autres, de la population incarcérée et des biens, la fouille corporelle est nécessaire lorsqu'il y a suspicion et devrait être obligatoire pour éviter de créer des victimes.
Pour les 85% qui ne font pas tomber le slip, chacun sa conscience professionnelle ...
La plus grande majorité des produits et objets interdits entrent par les visites. Bcp de substances ne sont pas détectables par une palpation ou un portic. Je trouve normal la décision du directeur. Et j'espère qu'il aura gain de cause. Tous les jours on se bat pour éviter des téléphones ou des substances illicites. Mais on a pas tous les moyens. Et il peut y avoir des risques tant pour le détenu lui-même, que ces codétenus que le personnel.
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