Le jeune homme, 22 ans, visiblement très fragile, s'était enfui du centre pénitentiaire de Uturoa par les toits, la semaine dernière, pour échapper à des codétenus qui le traitait "comme un esclave" depuis son incarcération, le 24 février dernier.
La cavale du fuyard n'aura duré que quelques heures. Le temps pour les gendarmes de le retrouver caché et inquiet dans un fossé, en bord de route, à une centaine de mètres à peine de la prison de Uturoa d'où il venait de s'échapper.
Jugé ce lundi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Papeete, ce jeune détenu de 22 ans a écopé de 2 mois prison ferme supplémentaires pour cette évasion express. Une peine qu'il ira purger, en complément des 18 mois de prison ferme qui lui avait valu d'être écroué sur son île, à la maison d'arrêt de Nuutania, à Tahiti.
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Presque un soulagement pour ce petit voleur multirécidiviste, qui s'était fait la belle, selon ses dires, pour échapper à la pression de ses codétenus : "J'ai eu peur des autres prisonniers, ils me font laver leur linge, m'empêchent de m'asseoir, me traitent comme leur esclave". Depuis le box, c'est un garçon stressé qui s'exprime devant les juges. Des traces de scarifications abîment ses bras, son cou. Il menace de se suicider. "Moi je veux faire ma peine, c'est tout, pas la bonniche. Je veux être tout seul dans une cage, tout seul, pas avec les autres. Ils sont grands et costauds, si je fais pas ce qu'ils disent, ils vont me taper".
"Une proie facile"
Le discours est sincère et semble toucher les magistrats. D'autant plus que si le tribunal avait décidé de le placer en détention à Raiatea le 24 février dernier, c'était semble-t-il dans son intérêt : "C'est un jeune homme qui vit dans un état de nécessité absolue, qui vole pour manger, qui s'était présenté édenté, scarifié de partout à l'audience foraine, et le tribunal avait considéré que vu sa situation personnelle, l'incarcération dans son environnement allait lui permettre de retrouver un bon état d'hygiène, de faire des activités, de se remettre en selle", a développé le procureur de la République.
"C'est une proie facile, il n'a pas reçu une seule visite à Uturoa, même pas pour du linge, ses codétenus ont dû sentir cet état de fragilité et il a eu droit à un bizutage", a plaidé son avocate en demandant au tribunal de faire preuve de compréhension...
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