États-Unis : un policier blanc condamné à 15 ans de prison pour avoir tué un jeune Noir non armé

Aux États-Unis, un tribunal du Texas a condamné pour meurtre mercredi 29 août un policier blanc qui avait tué un jeune homme noir en 2017.

C'était un verdict très attendu par la communauté noire des Etats-Unis. Un ancien policier blanc a été condamné, mercredi 29 août, à 15 ans de prison pour meurtre. Sa victime s'appelait Jordan Edwards, un adolescent de 15 ans qui n'était pas armé quand il a été tué.



Au moment des faits, le 29 avril 2017, Roy Oliver est policier dans la banlieue de Dallas (Texas). Il intervient, avec un collègue, après un signalement de mineurs buvant de l'alcool à la sortie d'une fête.  Les agents entendent des coups de feu à leur arrivée sur les lieux. Au même moment, Jordan Edwards et les autres jeunes montent dans une voiture pour quitter la fête, après avoir aussi entendu ces coups de feu, selon la presse locale.

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La police a d'abord affirmé que l'agent avait tiré pour se protéger de la voiture, qui faisait marche arrière et s'approchait dangereusement. Mais les images de sa caméra-piéton ont révélé que le véhicule s'éloignait, lorsqu'il a ouvert le feu, touchant Jordan Edwards. L'enquête a montré que Roy Oliver "avait l'intention d'infliger de graves blessures corporelles et de commettre un acte mettant de toute évidence en danger la vie d'autrui et qui a provoqué la mort", a alors reconnu la police du comté de Dallas.

La famille déçue par un verdict trop clément

La famille de la victime s'est dite déçue par le verdict jugé trop clément, alors que l'accusé encourait une peine maximum de 99 ans de prison. Pour l'avocat de la famille Edwards, Daryl Washington, cette affaire concerne "tous les Afro-Américains, tous les Afro-Américains non armés qui ont été tués et pour qui justice n'a pas été rendue".

L'an dernier aux États-Unis, les policiers ont tué 987 personnes par balles, souvent des hommes noirs désarmés. Des faits qui ont provoqué d'importantes manifestations et parfois même des émeutes. La communauté noire n'hésite plus désormais à filmer les violences dont elle est victime. Si les policiers auteurs de violences sont parfois sanctionnés par leur hiérarchie, devant les tribunaux, ils sont la plupart du temps acquittés.

franceinfo