jeudi 9 août 2018

Redoine Faïd repéré à Sarcelles : les explosifs dans la voiture étaient factices

La voiture abandonnée fin juillet à Sarcelles par le braqueur en fuite contenait des explosifs factices. Plus d’un mois après son évasion, Redoine Faïd reste introuvable. 

Redoine Faïd repéré à Sarcelles : les explosifs dans la voiture étaient factices

Les explosifs trouvés à bord de la voiture dans laquelle le braqueur évadé Redoine Faïd a été repéré fin juillet à Sarcelles (Val-d’Oise) étaient factices, ont indiqué mercredi plusieurs sources proches de l’enquête.



Le braqueur de 46 ans, qui s’est évadé par hélicoptère d’une prison de Seine-et-Marne le 1er juillet, avait été reconnu le 24 juillet sur des images de vidéosurveillance : il venait d’échapper à un contrôle de gendarmerie et avait abandonné dans sa fuite une voiture dans le parking souterrain d’un centre commercial de Sarcelles.

Fausses plaques d’immatriculation

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Les analyses ADN ont depuis permis d’identifier formellement Redoine Faïd et son frère aîné Rachid comme étant les occupants de la voiture. Des fausses plaques d’immatriculation et des pains de plastic avaient été découverts dans le véhicule. Ces derniers étaient factices, ont indiqué les sources proches de l’enquête, précisant que leurs amorces étaient réelles en revanche.

"Habitué à la cavale", Redoine Faïd est présenté par la police comme un "individu dangereux". Il a été condamné en avril à 25 ans de prison pour son rôle d’"organisateur" d’un braquage raté en 2010, qui a coûté la vie à une policière municipale. Depuis son évasion spectaculaire, une centaine de policiers spécialisés de la police judiciaire se concentrent sur la traque de ce multirécidiviste, qui s’était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant d’être repris, six semaines plus tard.

Une centaine de policiers spécialisés de la police judiciaire se concentrent sur la traque de ce multirécidiviste.

Évasion par hélicoptère

Le 1er juillet, en quelques minutes, il s’était évadé avec l’aide d’un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d’hélicoptère. Deux hommes portant cagoules et brassards de police, équipés de fusils d’assaut de type kalachnikov et de disqueuses, avaient sauté de l’appareil qui survolait la cour d’honneur du centre pénitentiaire de Réau, près de Melun. Après avoir scié plusieurs portes et lâché des fumigènes, ils avaient récupéré Faïd qui se trouvait alors au parloir avec un autre de ses frères.

Le 30 juillet, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait estimé que ce "commando paramilitaire" avait tiré profit de "failles de sécurité"...

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