Le tribunal correctionnel de Colmar a condamné, hier, quatre personnes pour une évasion de la maison d’arrêt en 2009.
« Une vraie évasion avec la lame de scie et le drap qui pend… » C’est ainsi que le procureur de la République Bernard Lebeau a résumé les faits reprochés à Marc Klein, 28 ans, hier au tribunal correctionnel de Colmar. Trois autres personnes comparaissaient pour complicité, un quatrième prévenu étant décédé entre-temps.
L’histoire remonte au 21 juin 2009. Vers 3 h du matin, un détenu de la maison d’arrêt de Colmar avait pris la poudre d’escampette après avoir scié, puis descellé les barreaux de sa cellule sous les yeux de son codétenu. Il avait ensuite utilisé un drap de bain pour descendre dans la cour en contrebas, puis était rentré dans le tribunal pour enfants voisin en grimpant à la gouttière et en cassant un carreau. Pour ressortir par une autre fenêtre, toujours à l’aide d’une gouttière. Là, un complice, le prévenu décédé, l’attendait avec une voiture.
L’homme avait été interpellé le mois suivant après plusieurs jours d’une cavale au cours de laquelle il avait logé chez des connaissances et dans des hôtels. Il était également jugé pour avoir utilisé un véhicule qu’il savait volé, pour en avoir perdu la maîtrise alors qu’il était poursuivi par des gendarmes et pour avoir percuté deux autres voitures dans sa fuite.
Lames dans la poubelle
L’enquête avait identifié les soutiens dont avait bénéficié le fuyard. Principalement deux anciens codétenus, Sébastien Naveau, 31 ans, et le défunt, un duo lié dans la délinquance puisqu’il était à la tête d’un trafic de stupéfiants. Ceux-là se sont occupés de tout : trouver des portables pour communiquer avec Marc Klein, son hébergement et l’introduction de lames de scie dans la prison. Pour cette dernière tâche, les deux hommes avaient sollicité deux jeunes majeurs qui leur étaient redevables, les contraignant à participer à l’opération, en plaçant les lames dans la poubelle de la prison le jour où celle-ci est sortie. « Outils » qu’avait ensuite pu récupérer le détenu.
« Une évasion propre »
La présidente Valérie Collignon a demandé à M. Naveau pourquoi il avait pris tant de risques. « Au début, ça part sur de la solidarité, on va dire… , a-t-il répondu. Il y avait un peu d’amitié à l’époque. »
Marc Klein a déclaré : « Je tiens à m’excuser. Ces personnes m’ont aidé. J’étais désespéré.
Quant aux deux jeunes, dont l’un niait les faits et l’autre les minimisait, ils ont écopé de trois et six mois de prison ; le premier ayant trois condamnations à son casier judiciaire et le second, 19.
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L’histoire remonte au 21 juin 2009. Vers 3 h du matin, un détenu de la maison d’arrêt de Colmar avait pris la poudre d’escampette après avoir scié, puis descellé les barreaux de sa cellule sous les yeux de son codétenu. Il avait ensuite utilisé un drap de bain pour descendre dans la cour en contrebas, puis était rentré dans le tribunal pour enfants voisin en grimpant à la gouttière et en cassant un carreau. Pour ressortir par une autre fenêtre, toujours à l’aide d’une gouttière. Là, un complice, le prévenu décédé, l’attendait avec une voiture.
L’homme avait été interpellé le mois suivant après plusieurs jours d’une cavale au cours de laquelle il avait logé chez des connaissances et dans des hôtels. Il était également jugé pour avoir utilisé un véhicule qu’il savait volé, pour en avoir perdu la maîtrise alors qu’il était poursuivi par des gendarmes et pour avoir percuté deux autres voitures dans sa fuite.
Lames dans la poubelle
L’enquête avait identifié les soutiens dont avait bénéficié le fuyard. Principalement deux anciens codétenus, Sébastien Naveau, 31 ans, et le défunt, un duo lié dans la délinquance puisqu’il était à la tête d’un trafic de stupéfiants. Ceux-là se sont occupés de tout : trouver des portables pour communiquer avec Marc Klein, son hébergement et l’introduction de lames de scie dans la prison. Pour cette dernière tâche, les deux hommes avaient sollicité deux jeunes majeurs qui leur étaient redevables, les contraignant à participer à l’opération, en plaçant les lames dans la poubelle de la prison le jour où celle-ci est sortie. « Outils » qu’avait ensuite pu récupérer le détenu.
« Une évasion propre »
La présidente Valérie Collignon a demandé à M. Naveau pourquoi il avait pris tant de risques. « Au début, ça part sur de la solidarité, on va dire… , a-t-il répondu. Il y avait un peu d’amitié à l’époque. »
Marc Klein a déclaré : « Je tiens à m’excuser. Ces personnes m’ont aidé. J’étais désespéré.
Quant aux deux jeunes, dont l’un niait les faits et l’autre les minimisait, ils ont écopé de trois et six mois de prison ; le premier ayant trois condamnations à son casier judiciaire et le second, 19.
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