T.J. Lane, qui a ouvert le feu dans un lycée de l’Ohio en 2012, faisant trois morts, s’est échappé de prison jeudi soir avec deux autres détenus. Il a été appréhendé après une chasse à l’homme de plus de six heures.
T.J. Lane en 2013, lors de son procès
Avec son allure juvénile et frêle, T.J. Lane, ressemble à n’importe quel adolescent. Mais derrière le sourire de ce jeune homme de 19 ans, se cache un être perturbé, capable du pire. Jeudi, avec deux codétenus, il s’est échappé de la prison de Lima, dans l’Ohio. Si l’un d’entre eux a été arrêté rapidement par la police, T.J. Lane et son complice ont été pris en chasse pendant plus de six heures, rapporte la chaîne locale 10TV.
Face à la situation, les autorités ont mis en garde la population: «N'ouvrez pas vos portes aux étrangers. Ne prenez pas d'auto-stoppeurs. Appelez la police si vous voyez quelque chose de suspect. Les policiers concentrent actuellement leurs recherches dans les quartiers de l'extrême-nord de la ville», a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux. La peur et la panique a rapidement envahi la ville. Et pour cause, T.J. Lane n’est pas n’importe qui. En 2012, il avait provoqué le chaos dans la ville de Chardon.
"Allez tous vous faire foutre"
Le lundi 27 février de cette année-là, il était entré dans un lycée de la ville située à l’est de Cleveland, et avait ouvert le feu. Il avait tué trois élèves, Daniel, Demetrius et Russell, âgés de 16 à 17 ans –et blessé trois autres, dont l’un est toujours en fauteuil roulant. Il avait été arrêté à quelques centaines de mètres de l’établissement scolaire et avait été présenté le lendemain devant un juge pour mineurs. Là, il aurait pleuré et chuchoté à son oncle: «Je suis si désolé». Depuis, il n’a plus jamais fait montre d’émotion, sauf à une audience après laquelle il avait souri à sa grand-mère, en décembre 2013. Lui-même n’était pas élève de ce lycée mais d’un établissement pour les jeunes considérés «à risque», affirme le «New York Times».C’est surtout lors de son procès en mars 2013, qu’il avait montré un visage diabolique. Il avait enlevé sa chemise bleue pour dévoiler un tee-shirt blanc sur lequel il avait écrit au feutre le mot «killer», soit «tueur». Lorsque le juge lui avait laissé la parole pour faire une courte déclaration, T.J. Lane, tourné vers les familles de ses trois victimes avait agité sa sa main gauche et lancé: «La main qui a appuyé sur la gâchette qui a tué vos fils sert à me masturber avec ce souvenir». Il leur avait ensuite fait un doigt d’honneur et s’est réinstallé à sa place après leur avoir dit: «Allez tous vous faire foutre». Il avait été condamné à la prison à vie sans possibilité de remise de peine.
Les familles de ses victimes sont sous le choc de cette évasion. «C’est impossible. Ce type a tué mon fils et d’autres enfants. Dans quel type de système est-ce que nous vivons», a déploré sur Timothy Hewlin, le père de Demetrius. Les deux autres détenus en fuite ont également été arrêtés.
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