mardi 9 septembre 2014

La prison d'Orléans mise en vente en 2015 ?

Candidate au rachat de cette parcelle de plus d’un hectare, la municipalité ne veut pas s’engager sur de lourdes dépenses. La prison pourrait être rasée pour faire place à des logements.
Une fois vides, les bâtiments vont faire l’objet d’une estimation de France domaine.? - Archives
Une fois vides, les bâtiments vont faire l’objet d’une estimation de France domaine.?

La sentence est tombée en fin de semaine dernière. La maison d'arrêt d'Orléans vit ses dernières heures. Les portes du pénitencier vont définitivement se refermer le 18 octobre, après une dernière journée qui permettra au public de découvrir les lieux. Une semaine plus tôt, les derniers détenus auront pris la direction du nouveau centre pénitentiaire de Saran.

Et après ? Que deviendra la prison du boulevard Riobé ? Là, le calendrier devient plus flou. On le sait, cette parcelle d'un hectare, au coeur du quartier gare, intéresse depuis plusieurs années la ville.

Un bien estimé par l'Etat
 
Le bâtiment, construit en 1896, est largement obsolète. En raison de la lourdeur des travaux, la perspective de le voir réhabilité pour accueillir un quelconque équipement public apparaît aujourd'hui comme hautement improbable. L'antique prison est vraisemblablement vouée à être rasée. Mais quand ? Et quoi pour la remplacer ?

Une fois vide de tous ses occupants, les bâtiments vont être rendus, par le ministère de la Justice, à France domaine, qui gère tous les biens immobiliers de l'État. « France Domaine va reprendre la main pour procéder à l'évaluation du site, confirme Pierre Rancé, porte-parole du ministère de la Justice. En tout état de cause, la mise en vente de la maison d'arrêt d'Orléans n'interviendra pas avant plusieurs mois et certainement pas avant la fin de l'année 2014. » Les négociations sur le prix de vente s'annoncent serrées. La ville, qui dispose d'un droit de préemption sur ce bien au cas où un promoteur privé viendrait à s'y intéresser, se verrait bien racheter le tout pour une somme avant tout symbolique. « Orléans doit faire face à un désengagement de l'État de 7 millions d'euros. Il est hors de question de dépenser un euro de plus qui se traduirait par une augmentation des impôts », expliquait Serge Grouard, député-maire UMP de la ville, lors l'inauguration du centre pénitentaire de Saran, fin juillet. Interrogée le même jour, Christiane Taubira, garde des Sceaux, se disait « prête à soutenir la municipalité dès lors qu'il s'agira d'un projet d'intérêt général ».

Ni une piscine, ni un espace culturel

Sur ce plan, Serge Grouard a fait savoir qu'il n'était pas question d'y implanter un nouvel équipement public (piscine, espace culturel, etc.), le grand chantier à venir, dans ce domaine, se situant plus à l'est, avec l'aménagement de la friche Stenwick. Si le maire n'est pas plus disert sur l'avenir de la prison, on parle, sur le site de la municipalité, « d'un programme de logements, de services et d'activités, un travail sur le paysage et la qualité des espaces publics, ainsi que la reprise du carrefour Riobé–Zola ».

Ce projet sera-t-il suffisant pour convaincre l'Etat de céder cette pièce de musée pour une bouchée de pain ? Rien n'est moins sûr. En attendant la vente du site, qui n'interviendra pas avant 2015, un autre problème, inhérent à toute friche industrielle, va se poser très rapidement : celui de la sécurité d'un lieu laissé à l'abandon en plein coeur de la ville.

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