En juillet dernier, la découverte de colis remplis d’armes blanche, d’alcool ou de drogue dans la cour du centre pénitentiaire avait mis en émoi le personnel du centre pénitentiaire. Des mesures avaient été prises pour sécuriser le chantier d’où provenaient les colis. Ces derniers ont fait leur réapparition ces derniers jours.
Les colis sont envoyés par des complices depuis un chantier situé à côté de la prison des Baumettes.
Le phénomène semblait s’être tassé. Il a fait un retour remarqué. Comme en juillet dernier des colis remplis de couteaux, d’alcool et de drogue ont été retrouvés ces derniers jours dans la cour des Baumettes, selon le syndicat CGT du centre pénitentiaire. "Pas dans les mêmes proportions (en un week-end, une cinquantaine avait été retrouvée), indique le responsable syndical David Cucchietti, mais suffisamment pour inquiéter le personnel pénitentiaire".
Comme cet été, les colis proviennent du chantier des Baumettes II, situé juste à côté des bâtiments historiques. "Après la découverte de juillet dernier, les rondes et la sécurité au niveau des travaux avaient été améliorés, mais les complices des détenus trouvent de nouvelles méthodes pour s’introduire sur le chantier", indique le secrétaire local CGT-pénitentiaire.
Des armes en circulation dans la prison
Récupérés via les "yoyos", des fils se balançant entre les fenêtres des cellules, les colis arrivent à l’intérieur des murs de la prison sans que les surveillants ne puissent les récupérer avant. "On sait qu’il y a de plus en plus d’armes", alerte David Cucchietti, inquiet pour la sécurité du personnel et des détenus. "Ils s’en servent pour régler leurs comptes. Trois détenus se sont fait poignarder cet été, c’était une vraie boucherie", détaille-t-il.
Pour le moment aucun surveillant n’a été agressé physiquement avec un couteau, mais pour parer au pire, le responsable syndical demande une augmentation des effectifs. "Ça devient urgent, c’est devenu de plus en plus explosif", indique-t-il. Pour une population de 1850 détenus, 580 agents travaillent aux Baumettes. "Mais il y a de grosses disparités dans les services, souligne le syndicaliste, notamment chez les agents de détention où il y en a 1 pour 120".
Metronews
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