Le ministère de la Justice a budgété 64,5 millions d’euros pour un nouvel établissement de 500 places. Sous réserve de trouver un terrain adéquat.
Les syndicats ne se font aucune illusion et attendent de voir
Installé depuis 1968 sur le quartier de La Sauvagère au bout d'une voie sans issue, l'établissement pénitentiaire du Sud Loire est vétuste. Lors de sa visite dans le département en juillet 2011, Michel Mercier, alors Garde des Sceaux, avait déjà constaté l'ampleur des dégâts : murs noircis à force de dégradations, infiltrations d'eau, escalier principal en bois… Le ministre avait débloqué trois millions d'euros en urgence pour des travaux de rénovation. Une somme engloutie ces derniers mois dans la remise aux normes de toute l'électricité et la réfection des douches collectives. Les promenades, elles aussi, ont fait l'objet d'une refonte suite aux problèmes rencontrés avec les riverains (en mars dernier, une grenade défensive avait été retrouvée cachée dans un sac au pied du mur extérieur).
Impossible, pour autant, d'agrandir la taille des 285 cellules de 9 m ² où s'entassent deux voire trois détenus, quand la législation française rend obligatoire l'encellulement individuel depuis… 1875. En 2011, les surveillants parlaient de « grottes ». Le discours n'a pas évolué. La surpopulation est à Saint-Étienne, comme dans bien d'autres maisons d'arrêt, un mal « rampant » qui complique la tâche des personnels.
Les élus, eux aussi, attendent de voir. « C'est une grande satisfaction même si ce n'est pas demain qu'on verra s'élever une nouvelle maison d'arrêt, note François Rochebloine, l'un des députés les plus actifs pour la reconstruction. Mais la demande est tellement justifiée ».
L'Apij va se mettre en quête d'un terrain
La probabilité de retrouver un terrain sur la commune de La Talaudière paraît nulle, d'autant que le maire, Pascal Garrido, estime déjà souffrir grandement du projet d'autoroute A45. « Les habitants s'interrogent de ce que va devenir le site de La Sauvagère », sourit l'édile qui n'a reçu, de son côté, aucune communication officielle du ministère. Beaucoup trop tôt donc pour émettre la moindre hypothèse.
Source : Le Pays.fr
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