vendredi 23 janvier 2015

Prison de Fresnes - Aux parloirs, les murets de séparation illégaux

Le tribunal administratif de Melun a ordonné à la direction de la prison de Fresnes de détruire sous cinq mois les murets de séparation installés dans les parloirs.


D'une hauteur de 80 cm environ, ces murets se dressent entre le détenu et son visiteur et empêchent tout contact direct. Ils sont illégaux depuis une circulaire de 1983. 

Selon l'Observatoire international des prisons (OIP), dans son ordonnance du 19 janvier 2015, le tribunal administratif de Melun relève que « le fait pour une maison d'arrêt de ne pas se conformer à une disposition du code de procédure pénale depuis plusieurs années alors qu'il existe un nombre très important de visiteurs est constitutif d'une situation d'urgence ».
« Il est enjoint au ministre de la justice de prendre toutes dispositions pour mettre fin à l'existence des murets séparant les parloirs dans un délai de cinq mois », est-il ajouté.

Les détenus « considérés comme des animaux »

Dans une récente enquête réalisée auprès des détenus et des visiteurs de Fresnes, l'OIP avait dénoncé l'existence de ces murets et déploré l'état général des parloirs, décrits comme « sales » et « poisseux », « minuscules », « ni aérés ni ventilés »...

Un visiteur avait témoigné auprès de l'AFP des odeurs d'urine et de la présence de rats dans les couloirs. « C'est sûr, ce sont des prisonniers qui sont là, mais ce sont encore des êtres humains. Ici, ils sont considérés comme des animaux », avait-il déclaré.
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