Jean-François Forget, secrétaire du syndicat pénitentiaire l'UFAP-UNSa, appelle mardi sur BFMTV à changer le système carcéral.
Lundi en fin de journée, une mutinerie a éclaté à la prison de Poitiers-Vivonne. Des détenus ont volé le trousseau de clés d'un surveillant et ont incendié un bâtiment de l'établissement.
Après la mutinerie qui a éclaté lundi à la prison de Poitiers-Vivonne, les détenus à l'origine de l'émeute ont été placés en garde à vue.
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C'est l'incident de trop, pour Jean-François Forget. Invité mardi sur BFMTV, le secrétaire général du syndicat pénitentiaire UFAP-UNSa réclame "un travail de fond" dans les prisons françaises pour éviter que cela ne se reproduise.
"Il y a une déliquescence du système. L'administration donne tout aux détenus alors que l'autorité est partie en fuite. Ce n'est pas les personnels pénitentiaires qui sont responsables, ils en sont même les victimes, ils donnent de leur chair. Il faut qu'on change le système", a-t-il plaidé sur BFMTV.
La surpopulation carcérale est souvent citée comme un problème majeur en France mais pour le secrétaire général UFAP-UNSa, "elle n'est pas qu'un seul fait". Il y a un problème dans "l'affectation des détenus" selon lui.
Détecter les détenus dangereux
Le mois de septembre a été marqué par une autre émeute à Aiton, en Savoie, qui s'est ajoutée à l'agression d’un surveillant à la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d’Oise. Deux incidents qui, contrairement à Poitiers-Vivonne, sont liés à des détenus radicalisés.
"Ça fait des années que le syndicat UFAP-UNSa réclame le profilage des détenus et leur orientation dans des établissements spécifiques. On doit pouvoir gérer les profils en fonction des niveaux de dangerosité", a-t-il indiqué.
Jean-François Forget surenchérit et pointe du doigt l'Etat, qui accorderait, selon lui, beaucoup de droits aux détenus. "Il y a une loi en 2009 qui a donné les pleins pouvoirs à la population pénale, beaucoup de droits comme celui de s'exprimer. Il faut remettre l'église au milieu du village", s'emporte-t-il.
Le secrétaire de l'UFAP-UNSa veut "des prisons de très haute sécurité pour certains". Une mesure qui concerne plutôt les détenus radicalisés. Pourtant, en juillet dernier, un rapport sur les unités dédiées aux prisonniers radicalisées avait étrillé le dispositif mis en place par le gouvernement.
BFM TV
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