Le supposé goût du détenu pour la peinture et la sculpture a été ces derniers jours à l’origine d’une âpre bataille entre juges et policiers bordelais.
Le profil du détenu est pourtant tout sauf anodin : "détenu particulièrement signalé" par l’administration pénitentiaire, "Jo" comme ses proches le surnomment, est connu pour des affaires de braquages et de drogue.
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Arrêté en marge de l’interception d’un "go-fast" chargé de 750 kilos de cannabis, le suspect avait réussi à s’évader en 2012 des locaux de la gendarmerie de Pau alors qu’il était en pleine garde à vue. Il n’avait été retrouvé que presque deux ans plus tard sur une île paradisiaque en Thaïlande.
Veto de la police
Pour qu’il puisse admirer les œuvres au musée, une escorte policière est réclamée par les juges de 17h30 à 22 heures pour encadrer cette permission de sortie exceptionnelle. L’exposition "Champ libre, de la détention à une collection" doit réunir des œuvres de détenus de la région, dont celle du voyou incarcéré au centre pénitentiaire de Gradignan.
Stupéfait, le parquet de Bordeaux fait immédiatement appel de cette autorisation. Mais les juges donnent à nouveau un feu vert à cette sortie artistique, censée aider la réinsertion de cet homme libérable à l’été 2017.
Fait rarissime, la police va pourtant y mettre son véto : "trop dangereux, trop sensible" argumentent les forces de l’ordre, qui refusent de servir d’escorte pour un évènement mondain. Résultat : le détenu n’a pas quitté sa cellule, au grand soulagement de policiers qui redoutaient un incident grave au milieu du public et de personnalités.
LCI
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