samedi 4 mars 2017

Près de Rennes - Les élus d’Orgères ne veulent pas de la future prison

Après un débat, vendredi soir, le conseil municipal d’Orgères, une commune de 4 000 habitants au sud de Rennes, s’est prononcé, à une large majorité, contre le projet d’implantation d’une maison d’arrêt sur le territoire de la commune.

Le maire d’Orgères, Daniel Dein, retient que « le conseil municipal, avec un vote très majoritaire, refuse l’implantation d’une prison » sur le territoire de la commune.

Comme ouest-france.fr le révélait jeudi, Orgères avait bien été retenu par les services de l’État pour accueillir la future maison d’arrêt de 550 places de l’agglomération rennaise. En complément de la prison de Vezin-le-Coquet (720 places).


Mais vendredi soir, lors du conseil municipal, une large majorité des élus s’est prononcée contre cette construction, à Orgères.

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La préfecture d’Ille-et-Vilaine avait pourtant repéré un terrain, à l’entrée nord du bourg, « sur la route Orgères-Saint-Erblon », explique Daniel Dein, le maire.

« Une terre agricole »

Une fois informé de l’intérêt des services de l’État pour cette parcelle, Daniel Dein a voulu « un débat » au sein de la municipalité.

Lundi dernier et vendredi soir encore avant le conseil, « en interne », les élus ont listé « les impacts positifs et négatifs » d’une telle implantation. En particulier, pour la commune et le secteur sud de la métropole de Rennes.

Parmi les points négatifs, cette parcelle est « une terre agricole […] un espace actuellement non-constructible au plan local d’urbanisme communal »,

« Pas de plan B »

Vendredi soir, donc, lors de la séance publique du conseil (une dizaine d’Orgérois y assistaient), des élus ont essentiellement mis en avant la nécessité de « préserver les terres agricoles », de maintenir « un couloir agricole » entre deux communes, « comme il est défini dans le schéma de cohérence territoriale (Scot) ».

Un conseiller assure : « On n’a pas de plan B » dans le territoire communal.

Une large majorité contre

Le conseil municipal d’Orgères compte vingt-sept élus. À l’heure du vote, dix-neuf ne veulent pas que « les services de l’État effectuent des études de faisabilité sur l’emprise foncière située le long de la route Orgères-Saint-Erblon » ; quatre votent pour et quatre s’abstiennent.

Et des études « sur d’autres secteurs de la commune d’Orgères » ? Vingt-trois élus répondent non ; un est favorable et trois s’abstiennent.

Daniel Dein, le maire, va informer le préfet. Pour lui dire que « le conseil municipal d’Orgères refuse l’implantation d’une maison d’arrêt » sur la commune.

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