Une Blésoise de 42 ans a déjà été condamnée douze fois pour des appels malveillants et des écrits malveillants.
Incarcérée au centre pénitentiaire de Saran, elle a menacé son avocat. La cour d'appel d'Orléans vient de lui infliger un an de prison ferme.
Si l’immense majorité des détenus n’aspire qu’à recouvrer la liberté, ce n’est pas le cas d’Eva.
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Cette Blésoise de 42 ans, dont le casier judiciaire est émaillé, depuis 2011, d’une douzaine de condamnations pour des appels malveillants et des dénonciations calomnieuses, refuse de quitter le centre pénitentiaire de Saran.
En mars 2017, alors que sa fin de peine approchait à grands pas, Eva a écrit au procureur de la République afin de solliciter la révocation d’un sursis de douze mois prononcé à son encontre !
Cette demande pour le moins inattendue est demeurée lettre morte. En avril, la quadragénaire s’est donc fendue d’un courrier à son avocat – son souffre-douleur régulier – afin de le menacer, lui et sa famille. « Sa vie va devenir un enfer ; je vais aller à son cabinet. Il risque de se faire crever les yeux », a promis Eva, avant d’envisager d’inoculer le virus du sida à son fils, à l’aide d’« une aiguille contaminée ».
Depuis le temps qu’elle est détenue, Eva a perdu son logement à Blois. Elle justifie son comportement par la crainte de se retrouver à la rue.
Cette même logique l’a conduite à menacer également deux conseillères d’insertion et de probation, dont elle envisageait d’empoisonner le café.
"Briser le cercle vicieux qu'elle trace elle-même"
L’expert psychiatre qui l’a examinée, a relevé « une personnalité paranoïaque et des troubles du comportement ».
En mai dernier, le tribunal correctionnel d’Orléans l’a tout de même condamnée à dix mois de prison ferme. Alors même qu’elle avait donc obtenu gain de cause, l’intéressée a fait appel du jugement.
Dans son arrêt, rendu en début de semaine, la cour d’appel a insisté sur « la nécessité de l’assister, dans la mesure du possible, afin qu’elle parvienne à briser le cercle vicieux qu’elle trace elle-même ».
Eva a tout de même vu sa peine aggravée et portée à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis. À sa sortie de détention, elle devra s’abstenir de paraître à proximité du domicile de son avocat…
La République du Centre
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